Heureux enfants de l'Arabie...
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Jusqu’au XVIIIe siècle, l’Arabie heureuse n’est pour l’Europe que le lieu, passablement mythique, d’où proviennent des marchandises précieuses : encens, puis café. 1710 est approximativement la date qui voit naître un véritable intérêt pour le pays, en raison des luttes pour le monopole du commerce du café et de la position dominante que s’attribue la compagnie des Indes Orientales. À travers récits de voyage, encyclopédies et dictionnaires se dessine l’image d’une contrée qui a su se préserver de la domination ottomane et dont les habitants, par la simplicité de leurs mœurs et un mode de vie quasi biblique, séduisent la mentalité pré-romantique. La mode effrénée du café, une boisson qui donne de l’esprit, conduit en définitive à découvrir un peuple selon l’esprit des Lumières.
Happy Children of Arabia... A few Representations of the European 18th Century ( in French), RLC LXXXVII, no 1, jan.-march 2010, p. 43-55. For Europe, up until the 18th century, Happy Arabia was the somewhat mythical place from where precious goods like incense and coffee came from. 1710 is the approximate date that brought a genuine interest for the country, due to struggles for the monopoly of the coffee trade and the dominance that the East India Company claimed. Through travel books, encyclopaedias and dictionaries, the picture emerges of a country that has managed to be preserved from the Ottoman’s domination and whose inhabitants, by the almost biblical simplicity of their manners and way of life have seduced the pre-romantic mentality. The unbridled fashion of coffee, a drink that feeds the mind, leads ultimately to find a people in accordance with the spirit of Enlightenment.
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