Le risque de collision d’intentions contraires dans la prise en charge des patients souffrant d’anorexie mentale
Type de matériel :
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The management of patients suffering from anorexia nervosa is complex, exposing caregivers to ethical dilemmas. In the most severe cases, it happens that all or part of the care is provided without the patient’s consent. This article proposes to question the paternalistic approach in the management of patients suffering from severe anorexia nervosa. The reasoning will be illustrated by a clinical case, to explore the arguments for or against a paternalistic approach. The central thesis of this article is that the management of a patient suffering from severe anorexia nervosa cannot be based solely on strong paternalistic interventions, because the refusal of treatment in anorexia nervosa is an intense form of resistance that increases as paternalistic interventions intensify. In conclusion, while paternalistic interventions can be performed – preferably at an early stage of the disease when there is a concrete possibility of significant improvement in the quality of life of the person affected – priority should always be given to outpatient care and the least coercive possible.
El manejo de pacientes que sufren de anorexia nerviosa es complejo, exponiendo a los cuidadores a dilemas éticos. En los casos más severos, sucede que todo o parte de la atención se proporciona sin el consentimiento del paciente. Este artículo propone cuestionar el enfoque paternalista en el manejo de pacientes que sufren de anorexia nerviosa severa. El razonamiento se ilustrará con un caso clínico, para explorar los argumentos a favor o en contra de un enfoque paternalista. La tesis central de este artículo es que el manejo de un paciente que sufre de anorexia nerviosa severa no puede basarse únicamente en intervenciones paternalistas fuertes, porque el rechazo al tratamiento en la anorexia nerviosa es una forma intensa de resistencia que aumenta a medida que las intervenciones paternalistas se intensifican. En conclusión, mientras que las intervenciones paternalistas se pueden realizar – preferiblemente en una etapa temprana de la enfermedad cuando hay una posibilidad concreta de mejora significativa en la calidad de vida de la persona afectada – siempre se debe dar prioridad a la atención ambulatoria y lo menos coercitiva posible.
La prise en charge des patients souffrant d’anorexie mentale est complexe, exposant les soignants à des dilemmes éthiques. Dans les cas les plus sévères, il arrive que tout ou partie des soins se fasse sans le consentement du patient. Cet article propose d’interroger l’approche paternaliste dans le cadre de la prise en charge des patients souffrant d’anorexie mentale sévère. Le raisonnement sera illustré par un cas clinique, afin d’explorer les arguments en faveur ou non d’une approche paternaliste. La thèse centrale de cet article est que la prise en charge d’un patient souffrant d’anorexie mentale sévère ne peut pas se fonder uniquement sur des interventions paternalistes fortes, car le refus de traitement dans l’anorexie mentale est une forme intense de résistance qui s’accentue à mesure que les interventions paternalistes s’intensifient. En conclusion, si des interventions paternalistes peuvent être effectuées – de préférence à un stade précoce de la maladie lorsqu’il existe une possibilité concrète d’amélioration significative de la qualité de vie de la personne atteinte – la priorité doit toujours être donnée aux soins ambulatoires et les moins coercitifs possibles.
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