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Le lien entre le patient et l’analyste : l’exemple de Jimmy P.

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Poussera-t-on plus facilement la porte d’un cabinet de psychanalyste après avoir vu le film Jimmy P. d’Arnaud Desplechin ? L’accueil très majoritairement favorable des critiques et le nombre élevé d’entrées pourraient en effet le laisser supposer. En analysant le scénario qui met en images une cure psychanalytique hors normes et un psychanalyste d’abord ethnologue, Georges Devereux, nous tentons de démontrer que ces choix d’un réalisateur passionné par les tourments de l’esprit réussissent à donner une image convaincante et incitative de la psychanalyse. Le film s’inscrit de ce fait à l’opposé des inépuisables productions de ces soixante dernières années ayant pris la psychanalyse pour objet et le plus souvent pour cible. S’inspirant du pari hitchcockien des années cinquante, le réalisateur d’aujourd’hui dirige le projecteur sur le lien entre l’analyste et le patient, lien dont la qualité constitue d’après lui la seule condition à la guérison de ce dernier. Le caractère peu académique de cette relation entre analysant et analysé est déjà clairement affirmé dans l’affiche du film. Dans Jimmy P. l’image de la psychanalyse est renvoyée au spectateur par le prisme du psychanalyste, de son histoire, de sa posture et de son empathie. On peut donc avancer l’hypothèse que c’est à lui que revient la responsabilité du statut et de l’image de sa pratique dans la société. C’est en tout cas l’option que cet article propose.Abrégé : Will seeing Arnaud Desplechin’s film Jimmy P. make it any easier for people to take the first step in going to see a psychoanalyst? The film’s favourable critical reception and box office success might indeed suggest so.This paper explores the film’s scenario which stages a psychoanalytical cure with a psychoanalyst, also an ethnologist, called Georges Devereux, as a means of showing how the cinematographic choices made by a film director with a passionate interest in the torments of the human mind come together to offer a convincing and inciting image of psychoanalysis. The film thus runs against the current established by countless productions over the last sixty years in which psychoanalysis is not only the subject matter but also a target of attack.Inspired by Hitchcock’s aesthetic gamble of the 1950s, Desplechin focuses on the bond established between analyst and patient, a bond whose quality, in his opinion, guarantees the patient’s recovery. The far from academic nature of the relationship between analyst and analysand is clearly posited in the film poster.In Jimmy P. the image of psychoanalysis is presented to the spectator through the prism of the psychoanalyst, his history, stance and empathy. We may argue, then, that the analyst is responsible for the status and image of analytical practice in society. This paper defends this idea.
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Poussera-t-on plus facilement la porte d’un cabinet de psychanalyste après avoir vu le film Jimmy P. d’Arnaud Desplechin ? L’accueil très majoritairement favorable des critiques et le nombre élevé d’entrées pourraient en effet le laisser supposer. En analysant le scénario qui met en images une cure psychanalytique hors normes et un psychanalyste d’abord ethnologue, Georges Devereux, nous tentons de démontrer que ces choix d’un réalisateur passionné par les tourments de l’esprit réussissent à donner une image convaincante et incitative de la psychanalyse. Le film s’inscrit de ce fait à l’opposé des inépuisables productions de ces soixante dernières années ayant pris la psychanalyse pour objet et le plus souvent pour cible. S’inspirant du pari hitchcockien des années cinquante, le réalisateur d’aujourd’hui dirige le projecteur sur le lien entre l’analyste et le patient, lien dont la qualité constitue d’après lui la seule condition à la guérison de ce dernier. Le caractère peu académique de cette relation entre analysant et analysé est déjà clairement affirmé dans l’affiche du film. Dans Jimmy P. l’image de la psychanalyse est renvoyée au spectateur par le prisme du psychanalyste, de son histoire, de sa posture et de son empathie. On peut donc avancer l’hypothèse que c’est à lui que revient la responsabilité du statut et de l’image de sa pratique dans la société. C’est en tout cas l’option que cet article propose.

Will seeing Arnaud Desplechin’s film Jimmy P. make it any easier for people to take the first step in going to see a psychoanalyst? The film’s favourable critical reception and box office success might indeed suggest so.This paper explores the film’s scenario which stages a psychoanalytical cure with a psychoanalyst, also an ethnologist, called Georges Devereux, as a means of showing how the cinematographic choices made by a film director with a passionate interest in the torments of the human mind come together to offer a convincing and inciting image of psychoanalysis. The film thus runs against the current established by countless productions over the last sixty years in which psychoanalysis is not only the subject matter but also a target of attack.Inspired by Hitchcock’s aesthetic gamble of the 1950s, Desplechin focuses on the bond established between analyst and patient, a bond whose quality, in his opinion, guarantees the patient’s recovery. The far from academic nature of the relationship between analyst and analysand is clearly posited in the film poster.In Jimmy P. the image of psychoanalysis is presented to the spectator through the prism of the psychoanalyst, his history, stance and empathy. We may argue, then, that the analyst is responsible for the status and image of analytical practice in society. This paper defends this idea.

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