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En 1977, dans son livre Un manifeste personnaliste, Carl Rogers a mis en évidence le fait que la pratique centrée sur la personne comportait une dimension politique. La psychothérapie peut être vue comme un acte fondamentalement politique dès lors qu’on l’envisage comme une rencontre entre deux personnes, de laquelle émerge un événement nouveau et unique. Les bases théoriques et conceptuelles pour ce point de vue se trouvent chez Spinoza, et dans ce qu’il a défini comme étant la multitude. Alors que, dans la culture occidentale, domine une conception hiérarchique des relations, la psychothérapie centrée sur la personne est une proposition démocratique basée sur des principes philosophiques de pouvoir partagé et de considération des différences. Elle est une alternative à la vision dominante, une manière d’être qui intègre en son cœur le fait de ne pas savoir, de ne pas maîtriser.