Mutuelles de santé et État de santé des populations au Cameroun : une enquête conduite dans la région du Centre pour estimer l'effet de l'adhésion à une mutuelle sur l'état de santé déclaré
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Au Cameroun, les principaux indicateurs socio-sanitaires semblent montrer que l’état de santé des populations est relativement mauvais, notamment pour les ménages les plus modestes. Pour faire face à cette situation, les mutuelles de santé (MS) se développent. L’objectif de cet article est d’étudier l’effet de l’adhésion d’un individu à une MS sur son état de santé. Les principaux résultats de nos estimations économétriques montrent que le fait d’adhérer à une MS augmente d’environ 9% la probabilité qu’un individu se déclare être en bonne santé. Cette analyse empirique infirme les résultats obtenus par certaines études. L’originalité de cet article est de permettre une analyse quantitative de l’effet des MS sur la santé des populations dans ce pays. Ainsi, les résultats de notre étude suggèrent que les politiques de promotion et de développement des MS au Cameroun pourraient réduire les obstacles financiers à l’accès aux soins et à l’amélioration de l’état de santé des individus exclus du système formel de sécurité sociale.
In Cameroon, the main socio-health indicators suggest that the health of populations is relatively poor, especially for the low income households. To cope with this situation, the number of mutual health organizations (MHO) is increasing. The objective of this paper is to study the effect of the accession of a person to an MHO on its health status. The main results of our econometric estimates show that joining a MHO increases by about 9% the probability that a person self-reports being in a good health. This empirical analysis is inconsistent with the results of some studies. The originality of this article is to provide a quantitative analysis of the effect of MHO on health of people in this country. Thus, the results of our study suggest that policies for the promotion and development of MHO in Cameroon could reduce financial barriers to access to care and improving the health of people excluded from the formal security system social.
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