Vivre en France et travailler au-delà des frontières : quelques perspectives sur les travailleurs frontaliers en France et dans l’UE
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Au cœur des bassins de vie transfrontaliers, la libre circulation des travailleurs dans l’espace européen a facilité la recherche d’emploi au-delà des frontières. 2,1 millions d’Européens travaillaient ainsi en 2018 dans un autre État que celui de leur résidence, dont 450 000 Français. La rémunération de ces travailleurs correspond à autant de ressources pour leur pays de résidence. Les Français salariés à l’étranger ont ainsi perçu 22 milliards d’euros de revenus en 2018. Championne des travailleurs frontaliers, la France se distingue également par une relation à sens unique : elle compte peu de non-résidents occupant un emploi sur son territoire, contrairement à l’Allemagne qui reçoit autant de travailleurs non-résidents qu’elle envoie de résidents à l’étranger. Cette situation peut notamment s’expliquer par les motivations économiques qui structurent la géographie du travail transfrontière et qui se traduisent par d’importants flux sortants, en particulier vers la Suisse et le Luxembourg.
In crossborder areas, the free circulation of labor in the European Union has made it easier to search for a job on the other side of the border. In 2018, 2.1 million Europeans, including 450,000 French residents, were working in another country than their land of residence. That same year, French wage-earners abroad received €22 billion in wages. This pay is a resource for their country of residence. As the champion of crossborder workers, France stands out in that this labor exchange is one way : very few nonresidents come to work in France ‒ unlike Germany, where the number of nonresident wage-earners is as high as that of residents who work outside the country. This situation can mainly be set down to the economic motivations that shape crossborder labor patterns and are reflected in outflows, in particular toward Switzerland and Luxembourg.
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