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L’article commence par l’esquisse d’une phénoménologie du coaching dans le contexte des grandes écoles de management, complétée par une courte observation des participants concernés et par une description sociodynamique du coaching en tant qu’espace de transition pour l’apprentissage et le développement. La deuxième partie focalise sur les programmes de développement du leadership conceptualisés comme des « laboratoires d’identité », misant sur la transformation personnelle et l’acquisition de portabilité en tant que conditions préalables pour naviguer avec succès dans un monde néolibéral. L’auteur met l’accent sur les implications de ce nouvel « agenda éducationnel » pour le coaching d’un point de vue clinique et critique. Si le point de vue clinique se centre sur le rôle du coaching comme soutien et support du développement, la perspective critique, elle, est interpellée par l’émergence d’un nouveau « méta-agenda éducationnel » fournissant la carte mentale et psychologique de la gouvernementalité (Foucault) du leader néolibéral.

This article highlights the prominent role that executive coaching has taken in the context of business school leadership development programs. Coaching is supposed to serve as a safe transitional space to support the professionalization of leadership role development, leading to the opening of new career and even life options. A new positioning of programs as “identity workspaces”, however, target the personality and biography of the individual leader with a promise of transformation and portability. Looking at the implications of this new agenda for executive coaching, a clinical view puts the focus on development support and care, whereas the critical perspective highlights an emerging “governmentality” agenda (Foucault) as a mental map for the leader navigating a neoliberal economy.