Intérêts et limites du débat sur les causes du Crime Drop
Type de matériel :
11
Une énigme tourmente les criminologues depuis près de 15 ans : pourquoi la criminalité chute-t-elle ? La France a rejoint depuis quelques années le cercle des pays comme les États-Unis, l’Angleterre et le Pays de Galles, où les tendances des principaux phénomènes de délinquance sont mesurées grâce à un dispositif d’enquêtes annuelles de victimation. Il apparaît nécessaire de s’interroger sur l’émergence et le déroulement du débat en cours depuis la fin des années 1990 sur ce que Cusson appelle la « décroissance du crime » et que l’on désignera plutôt par l’anglicisme Crime Drop. Le point de départ de ce phénomène se situe aux États-Unis et en particulier dans la ville de New York, la « ville qui est devenue sûre ». Année après année, la criminologie s’est montrée particulièrement féconde dans sa recherche des causes du Crime Drop, sans pour autant réussir à apporter de réponses définitives. C’est donc davantage par sa richesse et son intensité, que par ses conclusions, que ce débat a été bénéfique au développement de la criminologie, notamment par l’amélioration des méthodes statistiques mises en œuvre pour déterminer les causes de la baisse de la délinquance.
An enigma worries criminologists for nearly 15 years: « Why does the crime fall? » While France joined in recent years the number of countries like the United States or England and Wales, where the trends of the main criminal phenomena are measured through an annual victimization surveys device, it is necessary to consider the emergence and progress of the ongoing debate since the late 1990s on what Cusson called « Crime Decline » and that we rather denote by the expression « Crime Drop » by reference to the Book of Blumstein and Wallman. The starting point of this phenomenon is the United States and especially the city of New York, the « city that has become safe ». Years after years, criminology has been particularly prolific in the search for causes of the Crime Drop, but has failed to provide definitive answers. It is therefore more by its richness and intensity, as well as, by its conclusions, that this debate has been beneficial to the development of criminology, including the improvement of statistical methods used to determine the causes of the drop in crime.
Réseaux sociaux