Kiss, Adam

Citoyens ! Peut-on trahir la guerre ? - 2008.


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On ne saurait trahir la guerre – avance l’auteur–, puisque la fidélité à la guerre serait insensée. Et il n’y a pas de guerre juste, puisque la justice, même si l’on admet qu’elle existe distincte de la domination acceptée, n’est concevable qu’entre humains vivants, or la guerre tue. Ces conclusions sont mises à l’épreuve de quatre désertions. La notion de la guerre elle-même se dissout dans l’économie mondialisée qui défait la souveraineté de l’État. L’éthique, et donc la déontologie des psychologues, exige certes l’engagement pour la vie (notamment contre la guerre), mais l’arrachement à une détermination situationnelle contraire à cette exigence ne peut être produit que de cas en cas. Can war be betrayed? Can war be just ? War cannot be betrayed, as the author of this article argues, because fidelity to war would be madness. And there can be no just war, because justice, even if we accept it as being distinct from submission to domination, can only be conceived as existing between living human beings. But war kills. These conclusions are tested against four desertions. The notion of war disappears in the global economy which in turn destroys the sovereignty of States. Ethics, and therefore the deontology of psychologists also, demands that we commit ourselves to supporting life (against war notably). Yet breaking free of situational determination contrary to such demands may only be produced in specific cases.