TY - BOOK AU - Lyytinen,Heikki AU - Eklund,Kenneth AU - Erskine,Jane AU - Guttorm,Tomi AU - Laakso,Marja-Leena AU - Leppänen,Paavo AU - Lyytinen,Paula AU - Poikkeus,Anna-Maija AU - Torppa,Minna TI - Development of children at familial risk for dyslexia before school age PY - 2004///. N1 - 16 N2 - RÉSUMÉ Le développement d’enfants à risque familial de dyslexie avant l’âge scolaire Dans l’étude longitudinale de la dyslexie de Jyväskylä, le développement d’enfants à risque de dyslexie (103 enfants nés de familles dont un membre de 1er ou de 2e degré présente une dyslexie) est comparé à celui d’enfants sans risque (N = 93) de la naissance à l’âge scolaire. Notre but est d’identifier à la fois des précurseurs (explicitement liés à la dyslexie) et des prédicteurs de la dyslexie (des corrélats qui peuvent être utiles, mais qui, sur le plan conceptuel, ne sont pas nécessairement directement liés à la dyslexie). Notre objectif est de spécifier les trajectoires développementales de la dyslexie à l’âge scolaire et de différencier des sous-types potentiels qui pourraient ou non être associés aux profils du ou des déficit(s) des parents de ces enfants. Le point de départ de cette analyse est la différenciation claire de sous-types parmi les pères et/ou les mères présentant une dyslexie dans notre échantillon. Actuellement, tous les enfants de l’échantillon sont entrés en 1re année et ont donc eu 7 ans. Toutefois, seule la cohorte la plus âgée a terminé l’évaluation finale en 3e année et, par conséquent, seuls des résultats préliminaires peuvent être présentés concernant les mesures les plus tardives. Nos évaluations couvrent un large éventail de domaines liés aux précurseurs et prédicteurs précoces des problèmes de lecture. En plus de l’évaluation répétée des corrélats du développement cognitif qui sont liés au langage, tels que le développement du vocabulaire et de la phonologie, nous avons inclus des évaluations du développement moteur, des habiletés visuo-spatiales, de la mémoire et de l’attention ainsi que des facteurs environnementaux (exposition à l’écrit à la maison et interactions parent-enfant). Les habiletés liées à la lecture, telles que la connaissance des lettres et les capacités précoces d’identification de mots, ont été intensivement suivies dès l’âge de 3 ans. Les différences significatives les plus précoces entre les groupes “ à risque ” et contrôle ont été observées dans la perception de la parole mesurée au moyen de réponses cérébrales (potentiels évoqués) et de mesures comportementales d’orientation de la tête. Ces enregistrements étaient ciblés sur la catégorisation en fonction de la durée phonémique (variation de quantité). La durée des consonnes est un trait sub-phonémique avec des variantes courtes et longues qui sont sémantiquement distinctes en finnois et les difficultés orthographiques des Finlandais avec dyslexie se concentrent souvent sur ce trait. Une sensibilité perceptive différentielle à la distinction des variantes avec différentes durées phonémiques a été observée entre les enfants à risque et sans peu après la naissance, mais aussi à des âges plus avancés, indépendamment de la méthode d’évaluation utilisée. Ce type de sensibilité perceptive est considérée cruciale dans l’acquisition de la lecture et de l’orthographe. Les potentiels évoqués en réponse à des stimuli de parole immédiatement après la naissance de même que ceux enregistrés à l’âge de 6 mois sont significativement corrélés avec le développement ultérieur du langage et l’acquisition de la lecture. Les mesures comportementales permettant de différencier les enfants des groupes avec et sans risques le plus précocement sont la longueur maximale des énoncés et la prononciation des mots à 2 ans. Les enfants à risque qui présentent un retard de langage à 2 ans conservent ce retard deux à trois ans plus tard, alors que les enfants avec retard de langage appartenant au groupe contrôle rejoignent le niveau des autres enfants de ce groupe. Un délai précoce dans l’atteinte des bornes motrices est observé parmi un sous-groupe des enfants à risque qui présente également un retard dans le développement du langage. Avec l’accroissement de l’âge, des différences entre groupes sont apparues dans différents domaines, par exemple en précision et en vitesse de dénomination. La vitesse de dénomination est également un prédicteur fort des déficits de fluence en lecture durant la première année d’école. Les habiletés phonologiques, telles que la segmentation ou la fusion d’unités phonologiques (par ex. syllabes et phonèmes) présentées oralement sont clairement compromises dans le groupe à risque dès l’âge de 3 ans et demi. Une des mesures les plus sensibles permettant de différencier les groupes avec et sans risques est une mesure de morphologie évaluant la capacité spontanée ou métalinguistique à fléchir le finnois, langue hautement agglutinative. Il est utile de souligner que les différences entre groupes mentionnées ci-dessus restent toutes significatives lorsque la variance de type QI non verbal est enlevée des analyses. Les indices précoces dans chaque domaine principal – phonologie, dénomination et habiletés morphologiques – corrèlent aussi fortement avec la phase précoce de l’acquisition de la lecture en 1re année. En raison de la correspondance 1:1 entre lettres et sons en finnois (21 associations seulement, ce qui correspond également au nombre de lettres), les enfants lisent des pseudo-mots aussi précisément et rapidement que des mots et la plupart acquiert des habiletés de décodage précises pendant les premiers mois d’enseignement. Conformément à nos attentes sur la base du critère d’inclusion dans l’étude (dyslexie chez un parent), environ la moitié des enfants à risque présentent un retard dans l’acquisition de la lecture à la fin de la 1re année. Les facteurs environnementaux tendent à exercer une influence plus élevée chez les enfants à risque, particulièrement en ce qui concerne le développement phonologique. Toutefois, quelques résultats suggèrent que certains domaines d’apprentissage pourraient être plus résistants (que chez les contrôles) à des influences environnementales potentielles. La lecture aux enfants, ou l’intérêt de l’enfant pour la lecture, ne diffère pas significativement entre les groupes. Les conséquences d’une langue comprenant une orthographe hautement régulière comme le finnois et d’autres caractéristiques spécifiques de la recherche sont discutées, de même que l’est la nature du précurseur supposé de la dyslexie – l’imprécision de la perception de la parole; SUMMARY The Jyväskylä Longitudinal study of Dyslexia (JLD) follows the development of children at familial risk for dyslexia (N = 107) and their controls (N = 93). We review the progress of these two groups from birth to school entry on developmental factors linked to reading and dyslexia. At school entry, decoding ability in the majority of the at risk children was at least 1 SD below the control mean. Indices of speech processing in infancy were the earliest measures to yield both group differences and predictive associations with reading. Various measures of early language including phonological, and morphological skills (but not performance IQ) all show group differences. Both the group differences and predictive relationships from earlier to later measures grow stronger by age as their reliability increases, and predictions tend to be stronger in the at risk group. The results are pertinent to the early identification and intervention of dyslexia UR - https://shs.cairn.info/revue-enfance1-2004-3-page-289?lang=fr&redirect-ssocas=7080 ER -