Samuelsson, Johan

Financement de l’éducation progressiste (1891-1954) : un cas suédois - 2022.


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Il est désormais bien établi que les premières écoles nouvelles ou progressistes ( progressiva skolorna) ont été financées par des fonds privés et non publics. C’est ce qu’ont mis en lumière diverses études de cas sur ce type d’écoles, par exemple au Japon et en Angleterre. Cependant, les analyses portant plus spécifiquement sur la nature de ces financements sont rares. L’objectif principal de cet article est d’analyser et de décrire le financement des collèges privés ( enskilda läroverk) progressistes par le biais d’une étude de cas incluant deux établissements, à Göteborg et Uppsala, créés à la fin du XIXe siècle. L’utilisation d’archives, telles que les procès-verbaux des réunions annuelles des actionnaires et les documents comptables, permet de mieux comprendre les motifs de leur création et leurs conditions de fonctionnement. Ces écoles sont au départ financées par une combinaison de dons de philanthropes locaux, de subventions publiques et de frais de scolarité acquittés par les élèves. L’importance du capital philanthropique diminue progressivement. La gestion des établissements n’a pas eu pour but de dégager des profits. It is a well-known fact that several of the early progressive schools were privately, rather than publicly, funded. This has been observed in studies of progressive schools in, for instance, Japan and the United Kingdom. However, more specific analyses of the nature of this funding are rare. The overarching purpose of the article is to analyse and describe the funding of private upper secondary schools (läroverk) by means of a case study involving two schools in Gothenburg and Uppsala in the early 1900s. Primary material, such as minutes from the annual meetings of shareholders and final accounts, provides a broader understanding of the reasons why they were created and the conditions under which they operated. The schools were originally funded by a combination of donations from local philanthropists, public subsidies, and tuition fees. The importance of philanthropic capital gradually decreased. In addition, it also became clear that the schools were not driven by profit motives.