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Cette thèse propose une réflexion sur le pouvoir effectif de la cartographie en situation coloniale et sur les enjeux frontaliers en Asie du Sud-Est. Elle montre comment les marges septentrionales de la péninsule indochinoise, disputées par les empires britannique, français et chinois, le royaume de Siam et les populations locales entre 1885 et 1914, ont été représentées et construites. Cette étude croisée des politiques géographiques impériales permet de montrer la complexité du processus cartographique sur le terrain et les constructions territoriales qui en découlent.

This dissertation discusses the effective power of colonial cartography as well as the borders’ challenges in Southeast Asia. It shows how the Northern margins of the Indochinese Peninsula, disputed by the British, French and Chinese empires, the Siam kingdom and local populations between 1885 and 1914, have been represented and built. This connected history of geographical imperial policies enlightens the complex cartographic process on the ground and the ensued territorial constructions.