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RésuméL’auteure a travaillé quinze ans à Maison Blanche en tant que psychologue dans un service de psychiatrie de secteur dirigé par Hélène Chaigneau. Elle rend compte, à travers un hommage à son ancienne médecin-chef, à la fois du cheminement conceptuel de cette grande figure de la psychiatrie publique d’après-guerre et de son articulation à la pratique du soin au quotidien à laquelle elle a assisté et participé de très près. Elle pose la question politique du travail en psychiatrie : en quel nom parle et travaille le psychiatre public ? Et relate les positions d’Hélène Chaigneau, tant sur la pratique du pouvoir que sur son articulation intime avec le sentiment de toute-puissance.

The author has been working as a psychologist for fifteen years at the Maison Blanche hospital in a sector psychiatry department directed by Hélène Chaigneau. As a tribute to her former head-doctor, she gives an account of the conceptual development of this important figure of post-war public psychiatry and of its connection with the day-to-day medical practice that she herself closely attended and to which she also closely participated. She raises the following political question regarding psychiatric work: in the name of whom does the public psychiatrist work? She recounts Hélène Chaigneau’s positions, both about the practice of power and about its intimate connection with a feeling of omnipotence.

ResumenLa autora ha trabajado durante quince años en la Casa Blanca como psicóloga, en el servicio de psiquiatría de sector dirigido por Hélène Chaigneau. Ella describe, a través de un homenaje a su exdirectora médica, tanto la trayectoria conceptual de esta gran figura de la psiquiatría de la posguerra como su relación con la práctica del tratamiento cotidiano, al cual ella asistió y participó activamente. La autora interroga la dimensión política del trabajo en psiquiatría: ¿en nombre de quién habla y trabaja el psiquiatra público? Finalmente, la autora describe las posiciones de Hélène Chaigneau relacionadas con la práctica del poder y con su vínculo intrínseco con el sentimiento de omnipotencia.