Quelles évolutions dans la prise en compte du vieillissement des personnes en situation de handicap par les politiques publiques en France ?
Type de matériel :
- désavantage social
- personne en situation de handicap
- domicile
- habitat inclusif
- branche Autonomie
- politique publique
- vieillissement
- établissements et services médicosociaux
- déficience
- choix du lieu de vie
- prestation de compensation du handicap
- impairment
- choice of living place
- disability compensation benefit
- home
- inclusive housing
- advancing age
- social disadvantage
- medico-social establishments and services
- aging
- public policy
- autonomy branch
- disabled person
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Dans les années 1980, l’augmentation spectaculaire de l’espérance de vie des personnes en situation de handicap a posé la question de leurs lieux et de leurs modes de vie après 50 ans. C’est ainsi que les établissements et services médicosociaux pour « adultes handicapés » se sont trouvés dépourvus devant cette avance en âge. Les professionnels de terrain et les familles des personnes en situation de handicap ont fait face en « bricolant » localement des réponses, soit à domicile, soit en institution. Les politiques publiques ont tardé à prendre en compte cette évolution, mais la politique publique en direction du champ du handicap a quand même bougé. Ce que les personnes en situation de handicap vieillissantes ont surtout mis en évidence, c’est l’incapacité des « politiques vieillesse » à satisfaire leurs souhaits en matière de modes et de lieux de vie. De ce fait, elles ont surtout mis en lumière, de façon plus générale, l’incapacité des « politiques vieillesse » actuelles à répondre aux besoins de toutes les « personnes âgées en incapacité ». En 2020, l’avance en âge des personnes en situation de handicap a donc contribué, parmi beaucoup d’autres facteurs, à la promesse législative de la création d’une nouvelle branche de Sécurité sociale, la branche Autonomie, pour répondre au besoin d’accompagnement de toutes les personnes « indépendamment de leur âge et de leur état de santé ». L’opérationnalité rapide de cette branche Autonomie pilotée par la cnsa et son financement pérenne doivent devenir une des priorités de l’actuel gouvernement.
In the 1980s, the spectacular increase in the life expectancy of people with disabilities raised the question of where and how they would live after 50. Thus, medical and social establishments and services for “disabled adults” found themselves at a loss when faced with this advance in age. Professionals in the field and the families of people with disabilities have coped with this evolution by “cobbling together” local responses either at home or in institutions. Public policies have been slow to take this evolution into account, but, in spite of everything, public policy in the field of disability has nevertheless moved forward. But what the ageing disabled people have highlighted above all is the inability of “ageing policies” to satisfy their wishes in terms of living arrangements and places. In this way, they have highlighted, in a more general way, the incapacity of the current “ageing policies” to respond to the needs of all “elderly people with disabilities”. In 2020, the advancing age of people with disabilities contributed, among many other factors, to the legislative promise of the creation of a new branch of Social Security, the Autonomy branch, to respond to the need to support all people “regardless of their age and state of health”. The rapid operationalization of this Autonomy branch led by the cnsa and its sustainable financing must become one of the priorities of the current government.
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