90

‪The Juffet site is located in the municipality of Montbazin in the Hérault department, north of the Thau lagoon, at the confluence of the intermittent Vène and Combes rivers. The archaeological excavation of the site has notably revealed a discontinuous rock alignment dating back to the Iron Age, and a geomorphological and malacological study was conducted to reconstruct their palaeo-environmental context. The bio-sedimentary archives document the establishment of a paleochannel of the Vène River at the beginning of the first millennium BCE, its lateral migration throughout the entire Iron Age period at an average rate of about one meter per century, and finally, the site’s transition to an alluvial plain environment during the historical period. The geoarchaeological study shows that the rock alignment was a riprap installed on the concave eroding bank of a meander of the Vène, presumably to stabilize the bank and protect an adjacent riverside occupation located outside the excavation area. This modest archaeological site in terms of artifacts density and preservation highlights the millennia-old attempts to domesticate watercourses. It emphasizes the relevance of a geoarchaeological approach to interpreting archaeological remains within a fluvial context.‪

Le site de Juffet se trouve sur la commune de Montbazin dans l’Hérault au nord de l’étang de Thau, à la confluence entre les ruisseaux intermittents de la Vène et des Combes. L’opération archéologique a notamment mis en évidence un enrochement discontinu de blocs daté de l’âge du Fer et une étude géomorphologique et malacologique a été conduite afin d’en restituer le contexte paléo-environnemental. Les archives bio-sédimentaires documentent la mise en place d’un paléo-chenal de la Vène au début du premier millénaire av. J.-C., sa migration latérale durant toute la période de l’âge du fer à un rythme moyen d’environ un mètre par siècle, enfin l’évolution du site vers un environnement de plaine alluviale durant la période historique. L’étude géoarchéologique montre que l’enrochement protohistorique a été installé sur la rive concave en érosion d’un méandre de la Vène, vraisemblablement pour en fixer la berge et protéger une occupation rivulaire adjacente située hors emprise. Ce site archéologique modeste en termes de densité et de conservation des vestiges met en lumière l’ancienneté plurimillénaire des tentatives de domestication des cours d’eau. Il montre l’intérêt d’une approche géoarchéologique à l’interprétation de vestiges fugaces en contexte alluvial.