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La « science sociale » de Charles Fourier

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2006. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméÀ l’instar de la « physiologie sociale » de Saint-Simon ou de la « sociologie » plus tardive d’Auguste Comte, la « science sociale » de Charles Fourier (1772-1837) ambitionnait d’introduire dans les études sociales la rigueur méthodologique des sciences dites « exactes ». Or, cette ambition a été occultée par les « réceptions » du fouriérisme, et en particulier par la distinction établie par Marx et Engels entre « socialisme utopique » et « socialisme scientifique ». Pourtant, « l’intention » scientifique est explicite chez Fourier, et s’appuie sur l’emprunt aux mathématiques et aux sciences de la nature de leurs éléments constitutifs principaux, soit formels (idéologie de la découverte, mathématisation des énoncés, volonté systématique de classification des phénomènes sociaux, foisonnement analogique...), soit plus « substantiels ». Cette « intention » scientifique s’appuie en effet fondamentalement sur une « exigence expérimentale » : Fourier et ses disciples se sont d’abord efforcés d’infléchir la doctrine originelle de telle façon que ses énoncés puissent être soumis à l’expérience. Ensuite, ils tentèrent des « expérimentations sociales », organisées soit par l’École sociétaire, soit par des groupes fouriéristes dissidents : les « phalanstères » fouriéristes apparaissent alors comme autant de « laboratoires » pour l’observation des ambitions d’une doctrine qui prétendait y articuler « science sociale » et volonté de transformation sociale.Abrégé : Following the example of the « social physiology » created by Saint Simon or the later « sociology » of Auguste Comte, the « social science » of Charles Fourier (1772-1837) sought to introduce the methodological rigor of the exact sciences into social studies. However, the « receivers » of Fourierism helped to eclipse this very ambition, especially after the distinction was made by Marx and Engels between « utopian » and « scientific » socialisms. Nevertheless, Fourier’s scientific « intention » was explicit. He backed it up by borrowing from the principal elements of the mathematics and the natural sciences ; these elements were either formal (a rhetoric of scientific discovery, mathematical statements, the systematic classification of social phenomena, a proliferation of analogies...) or more « substantial ». Basically, this scientific « intent » relies upon an « experimental requirement »: Fourier and his disciples endeavoured to shift the original doctrine in such a way that his statements could be subjected to experimentation. Afterwards, they attempted « social experiments » that were organized either by the École Sociétaire or by groups of Fourierist dissidents. Their « phalanxes » thus may be regarded as « laboratories » for the study of a doctrine that tried to articulate « social science » with a will to transform society.
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RésuméÀ l’instar de la « physiologie sociale » de Saint-Simon ou de la « sociologie » plus tardive d’Auguste Comte, la « science sociale » de Charles Fourier (1772-1837) ambitionnait d’introduire dans les études sociales la rigueur méthodologique des sciences dites « exactes ». Or, cette ambition a été occultée par les « réceptions » du fouriérisme, et en particulier par la distinction établie par Marx et Engels entre « socialisme utopique » et « socialisme scientifique ». Pourtant, « l’intention » scientifique est explicite chez Fourier, et s’appuie sur l’emprunt aux mathématiques et aux sciences de la nature de leurs éléments constitutifs principaux, soit formels (idéologie de la découverte, mathématisation des énoncés, volonté systématique de classification des phénomènes sociaux, foisonnement analogique...), soit plus « substantiels ». Cette « intention » scientifique s’appuie en effet fondamentalement sur une « exigence expérimentale » : Fourier et ses disciples se sont d’abord efforcés d’infléchir la doctrine originelle de telle façon que ses énoncés puissent être soumis à l’expérience. Ensuite, ils tentèrent des « expérimentations sociales », organisées soit par l’École sociétaire, soit par des groupes fouriéristes dissidents : les « phalanstères » fouriéristes apparaissent alors comme autant de « laboratoires » pour l’observation des ambitions d’une doctrine qui prétendait y articuler « science sociale » et volonté de transformation sociale.

Following the example of the « social physiology » created by Saint Simon or the later « sociology » of Auguste Comte, the « social science » of Charles Fourier (1772-1837) sought to introduce the methodological rigor of the exact sciences into social studies. However, the « receivers » of Fourierism helped to eclipse this very ambition, especially after the distinction was made by Marx and Engels between « utopian » and « scientific » socialisms. Nevertheless, Fourier’s scientific « intention » was explicit. He backed it up by borrowing from the principal elements of the mathematics and the natural sciences ; these elements were either formal (a rhetoric of scientific discovery, mathematical statements, the systematic classification of social phenomena, a proliferation of analogies...) or more « substantial ». Basically, this scientific « intent » relies upon an « experimental requirement »: Fourier and his disciples endeavoured to shift the original doctrine in such a way that his statements could be subjected to experimentation. Afterwards, they attempted « social experiments » that were organized either by the École Sociétaire or by groups of Fourierist dissidents. Their « phalanxes » thus may be regarded as « laboratories » for the study of a doctrine that tried to articulate « social science » with a will to transform society.

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