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A la différence de l’échec scolaire, la question de l’insécurité langagière des adultes natifs a été jusqu’ici très peu étudiée. Au-delà des débats politiques et idéologiques, la question scientifique et l’enjeu aujourd’hui sont de comprendre si la maitrise de la langue permet d’entrer en communication de manière efficace et satisfaisante avec les autres, quels qu’ils soient. L’analyse de la construction collaborative du discours chez les locuteurs natifs faiblement qualifiés montre qu’au-delà des problèmes lexicaux et syntaxiques, des problèmes liés à la gestion de l’interaction peuvent apparaitre et gêner le déroulement des échanges, ce qui se traduit notamment par une construction collaborative du discours qui demande de nombreux ajustements et négociations conversationnelles.

Contrary to scholastic failure, the question of language insecurity in adult native speakers has not attracted much attention. Beyond the obvious political and ideological debates, the question for research is to understand whether increased linguistic mastery can allow speakers to communicate in an efficient manner with any given interlocutors. Analysis of collaborative discourse in low educated native speakers shows that, as well as lexical and syntactic issues, problems linked to interaction can appear that impede the flow of exchanges. These give rise to collaborative discourse construction practices that require numerous readjustments and conversational negotiations.