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Au lendemain de la première guerre mondiale, dans un département du Pas-de-Calais marqué par la guerre et en reconstruction, le Parti communiste français et les organisations qui lui sont liées, la CGTU et l’ARAC, développent un discours et des pratiques antimilitaristes qui les isolent et inquiètent les autorités. Nés du refus de la guerre, le PCF et les mouvements de la galaxie communiste s’opposent aux monuments aux morts patriotiques, combattent l’occupation de la Ruhr et la guerre du Rif et manifestent contre les dangers de guerre. Ils tentent également d’organiser les conscrits et dénoncent les brimades. Si les résultats s’avèrent décevants, l’antimilitarisme marque néanmoins durablement la culture politique communiste.

After the First World War, in a department of Pas-de-Calais marked by war and under reconstruction, the French Communist Party and the organizations linked to it, the CGTU and the ARAC, developed a discourse and practices antimilitarists who isolated them and worried the authorities. Born out of the rejection of war, the PCF and the movements of the communist galaxy opposed patriotic memorials, fought the occupation of the Ruhr, the Rif war and demonstrated against the dangers of war. They also tried to organize the conscripts and denounced the bullying. If the results were disappointing, antimilitarism nonetheless left a lasting mark on Communist political culture.