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Le sentiment d’insécurité (SI) est un concept fréquemment utilisé alors même qu’il reste flou. Appliqué aux populations civiles, son impact sur un groupe socioprofessionnel, pourtant susceptible d’y être confronté régulièrement, est plus rarement évoqué ou étudié. En s’appuyant sur 12 entretiens qualitatifs menés auprès de membres de force de sécurité intérieure (FSI), et après avoir interrogé la nature du sentiment d’insécurité à partir des recherches de Roché (2010), cette étude s’attache à en observer l’impact sur le comportement et la prise de décision de ces personnels. En outre, elle analyse les biais qui peuvent influencer ces populations très exposées au SI. Elle permet un état comparatif entre forces civiles et militaires concernant la perception du SI, son lien avec les biais cognitifs spécifiques à cette population et son impact sur les comportements et les prises de décision.

The Sense of Insecurity (SI) is a frequently used concept even though it remains unclear. Applied to civilian populations, its impact on a socio-professional group, yet likely to be confronted with it regularly, is more rarely mentioned or studied. Based on 12 qualitative interviews conducted with members of the internal security force (ISF), and after having questioned the nature of the feeling of insecurity based on the research of Roché (2010), this study seeks to observe the impact on the behavior and decision-making of these personnel. In addition, it analyzes the biases that can influence these populations particularly exposed to IS. Finally, it leads to a comparative report between civilian and military forces with regard to the perception of IS, its ripple effect on the cognitive biases specific to this population and its impact on behavior and decision-making.