05. L’évaluation (ex post) de politique en France. Un accent mis sur la frontière de l’objet au détriment d’une incitation à l’objet- frontière ?
Type de matériel :
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En France, les évaluations de politique n’ont cessé de se multiplier depuis quarante ans, et pourtant on remarque un appel à plus d’évaluations, à plus d’ambition pour mieux évaluer ainsi qu’à une meilleure inscription sociétale de l’évaluation alors que celle-ci a été institutionnalisée il y a plus de trente ans. L’article part de ces deux étonnements. Dans une première partie, les comportements des commanditaires de l’évaluation et de ses assujettis sont analysés en discutant l’hypothèse d’une recherche de limitation des risques qu’elle peut présenter. La deuxième partie s’interroge sur la dimension épistémique d’une politique publique en partant de l’idée qu’évaluer une politique publique doit faire appel à des disciplines académiques diverses et devrait donc constituer un objet-frontière. L’article débouche sur une interrogation : pourquoi l’État n’envisage pas l’évaluation de politique publique comme une occasion d’apprendre à la fois sur son propre fonctionnement et sur la société ?
In France, evaluation policy has been developed for almost forty years, nevertheless one observes a call for more evaluation and for a better-quality evaluation as well as for a societal inscription although an institutionalized process has been taken place for more than thirty years. These two astonishments are the starting points of this article. The first part analyses the behaviors of those who ask for an evaluation. It will be discussed through the hypothesis of a risk avoidance. The second part will discuss the epistemic dimension as far as an evaluation policy calls for different academic disciplines and should be considered as a boundary/object. The article concludes on an interrogation: why government does not consider evaluation policy as an opportunity to learn about itself and society? © 2022 IDMP/Lavoisier SAS. Tous droits réservés
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