Resubjectivations après une catastrophe ou la subjectivité dévastée
Type de matériel :
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La présente recherche s’intéresse aux perturbations de la subjectivité et au « temps brisé » après une catastrophe. Elle concerne des patients éprouvés par les exodes, les guerres, les génocides, la torture, les massacres et les attentats. Pour toutes ces personnes ayant connu un désastre, l’accueil de leur singularité requiert de tenir compte, en outre, de l’impact des violences sociales et politiques sur leur subjectivité. L’étude de ces réalités s’appuie sur une quinzaine de témoignages de personnes âgées de 29 à 73 ans, sous la forme d’entretiens cliniques non directifs de plusieurs heures, effectués entre 2013 et 2016. Après avoir défini ce que représente la subjectivation, l’auteur essaie de repérer les modalités selon lesquelles ce processus psychique pourrait se réveiller, puis se reprendre son mouvement, pour les personnes ayant été victimes de cruautés et de violences hors du commun. Pour finir, les modalités et les limites thérapeutiques de ce phénomène sont envisagées.
This research focuses on perturbations of subjectivity and “broken time” after a catastrophe. It concerns patients suffering from exoduses, wars, genocide, torture, massacres, and terrorist attacks. For all these people who have experienced a disaster, the reception of their uniqueness requires considering, moreover, the impact of social and political ferocity on their subjectivity. The study of these realities is based on some fifteen testimonies of people aged between 29 and 73 years, in the form of non-directive clinical interviews of several hours, carried out between 2013 and 2016. Having defined what represents the “Subjectivation”, the author tries to identify the ways in which this psychic process could rouse and then resume its movement, for people who have been victims of cruelty and uncommon violence. Finally, the therapeutic modalities and limits of this phenomenon are envisaged.
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