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L’hypothèse que nous formons avec Leïla procède d’une intuition clinique. Celle de l’enkystement, dans quelque endroit de la psyché, d’une constellation pathogène agrégeant les traces connexes d’une histoire, en diverses occurrences, traumatique. De manière corrélative, le constat que nous faisons de gestes suicidaires se déclenchant chaque fois dans la réaction directe et quasi-instantanée à tel ou tel événement externe, nous induit à postuler une dynamique de résonance interne, dans l’après-coup. Dynamique dont le terme nous paraît, à travers l’exploration, pas à pas, des connexions associatives, ressortir à l’activation d’un noyau traumatique primaire. Activation suscitant, dans la crainte de l’effondrement, le geste suicidaire. Comme un arrêt à la régression mais, également, comme participant d’un mouvement de restauration du moi, dans ses préformes, se soutenant d’un retournement passif/actif de l’expérience agonistique. Nous discutons ces conjectures à travers la confrontation et la mise en correspondance des données cliniques d’entretien, de Rorschach et de tat.

From « differed action » to « fear of collapse »The hypothesis that we have formed with Leïla stems from a clinical intuition. That of encystment in some part of the psyche, of a pathogenic constellation grouping together neighboring traces of a story which is traumatic in its various occurrences. In a correlative way, the observation we make of suicide attempts which are triggered each time as a direct and almost instantaneous reaction to one external event or another causes us to postulate a dynamic system of internal resonance in differed action. Dynamics whose expression appears to us, through our step-by-step exploration, in associative connections, to come from the activation of a primary traumatic kernal. An activation which, because of the fear of collapse, provokes the suicide attempt. Stopping regression, it also participates in a movement to restore the Self in its pre-forms, supporting itself with a passive/active reversal of the agonistic experience. We will discuss these conjectures throughout the confrontation and the comparative correspondance of the clinical data from the interview, the Rorschach and tat tests.

La hipótesis de que establecemos con Leïla proviene una intuición clínica: la del enquistamiento, en algún lugar de la psique, de una constelación patógena que reúne las huellas relacionadas de una historia, en diversas instancias, traumática. Correlativamente, nuestra constatación de la existencia de gestos suicidas desencadenados siempre en reacción directa y casi instantánea a un evento externo concreto, nos induce a postular una dinámica en resonancia interna, en un a posteriori. Dinámica cuyo término nos parece, a través de la exploración, paso a paso, de las conexiones asociativas, surgir de la activación de un núcleo traumático primario. Activación que provoca, en el temor del desmoronamiento, el gesto suicida. Como fin a la regresión pero participando también de un movimiento de restauración del yo, en sus preformas, apoyándose en una inversión pasivo/activo de la experiencia agonística. Discutimos estas conjeturas a través de la confrontación y la puesta en correspondencia de los datos clínicos de la entrevista, del Rorschach y del tat.