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La crise sanitaire liée à la COVID a exigé des remaniements dans nos pratiques. Le premier confinement a été vécu par tous comme une expérience partageable, contrairement à cette deuxième période de confinement qui soulève d’autres difficultés au plan social. Ces événements sociétaux interfèrent dans nos rencontres cliniques, notamment celles par téléphone auprès d’adolescents. Le dispositif téléphone s’ajoute aux éléments à considérer dans la création du lien. Nous proposerons une réflexion sur les modalités d’écoute particulière qu’impose cette pratique à partir de deux expériences croisées celle de psychologue répondante au sein d’une ligne téléphonique hospitalière, et celle d’une pédopsychiatre dans le cadre de suivis psychothérapeutiques.Quelle est la place de l’objet téléphone dans la relation clinique, objet de dépendance rassurante, objet familier et objet transitionnel qui participe à la cocréation d’un espace transitionnel ? Comment écoutons-nous en l’absence de la rencontre corporelle?

COVID health crisis has required changes in our practices. The first confinement was experienced by everyone as a shareable experience, unlike this second period of confinement which raises other difficulties on the social level. These societal events interfere with our clinical encounters, especially those by telephone with adolescents. The telephone device is added to the elements to be considered in creating the link. We will propose a reflection on the particular listening methods imposed by this practice, based on two crossed experiences: that of a responding psychologist within a hospital telephone line, and that of a child psychiatrist in the context of psychotherapeutic follow-ups. What is the place of the telephone in the clinical relationship, a reassuring object of dependence, a familiar object and a transitional object that participates in the co-creation of a transitional space? How are we listening to someone without the presence of the body?