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L’Unaïsse s’interroge sur le maintien dans cette précarité d’une fonction existant depuis plus de vingt ans : le statut précaire et non reconnu, la nature hybride et indéfinie de l’accompagnant scolaire, ni enseignant, ni éducateur, rend actuellement impossible la constitution d’une culture professionnelle propre à ce « métier » situé à l’interstice de deux territoires professionnels cloisonnés depuis des décennies. Les AVS-AED sont actuellement censés avoir un projet professionnel vers les métiers de l’enseignement ou de l’éducation spéciale, ce qui est un indice révélateur de l’embarras provoqué par leur position inédite dans le champ éducatif. La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 implique la fin des clivages entre le monde de l’école et celui de l’éducation spécialisée. Ce processus n’est possible que si les héritages historiques sont consciemment pris en compte dans la définition de nouvelles modalités de collaboration, qui ne peuvent se réduire à l’injonction réglementaire. Dans ce cadre, laisser le PAS enfermé dans une soumission à la politique de l’emploi, au détriment de la qualité de l’accompagnement des élèves à besoins particuliers, revient à consacrer la fonction comme un « emploi tremplin » dont les jeunes sont les trampolines.

The Unaïsse (National Union for the Future of Educational and Social Inclusion) raises questions about maintaining a function that has existed for over 20 years in a precarious situation. The status of the function is precarious and not recognized, the function of the educational support-provider is hybrid and ill-defined as it is neither that of teacher or educator. This status makes it impossible to constitute a professional culture specific to this “ profession” located on the borderline between two compartmentalized professional territories for decades. The educational auxiliaries and pedagogical assistants are now supposed to have a professional project leading to teaching or special education professions, which is a revealing symptom of the confusion caused by their original position in the field of education. The law n°2005-102 of February 11, 2005 entails the end of these cleavages between the school world and the world of special education. This process is possible only if these historical heritages are consciously taken into account when defining new methods of cooperation, which cannot be reduced to regulatory injunctions. In this framework, confining the educational auxiliary service to employment policy, at the price of the quality of support to pupils with special needs, boils down to making this function a “ stepping stone job”, of which the young people are the steps.