Maltraitances et trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH)
Type de matériel :
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Résumé Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble fréquent du neurodéveloppement d’origine complexe mais essentiellement génétique. Du point de vue médical, traiter de la maltraitance chez l’enfant avec un TDAH, c’est définir la maltraitance et en déterminer les facteurs de risque et les facteurs de protection – en particulier ceux en lien avec un TDAH – en distinguant les maltraitances subies des maltraitances agies. Si l’Organisation Mondiale de la Santé a défini la maltraitance de longue date et dans toute sa complexité, ce n’était pas le cas en droit français jusqu’à la Loi n°2022-140 du 7 février 2022. Dans la suite, d’autres avancées légales ont été réalisées que nous discutons. Ainsi, notre propos médical est complété par un examen de l’éventail des réponses judiciaires qui visent à détecter et à prévenir les situations de maltraitance en général et dans le TDAH en particulier. Nous en arrivons enfin à examiner les conditions nécessaires d’une expertise, tant médicale que judiciaire, dans les troubles du neurodéveloppement et ses conséquences potentiellement dommageables qu’il convient d’éviter. L’originalité de cet article est d’avoir été écrit conjointement par un médecin et une avocate.
Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD) is a common neurodevelopmental disorder of complex but essentially genetic origin. From a medical perspective, dealing with maltreatment in children with ADHD means defining maltreatment and determining the risk factors and the protective factors – in particular those related to ADHD – by distinguishing between maltreatment suffered and maltreatment committed. While the World Health Organisation has long defined abuse in all its complexity, this was not the case in French law until Law n°2022-140 of 7 February 2022. Subsequently, other legal advances have been made which we discuss. Thus, our medical discussion is complemented by an examination of the range of judicial responses that aim to detect and prevent situations of abuse in general and in ADHD in particular. Finally, we examine the necessary conditions for both medical and judicial expertise in neurodevelopmental disorders and the potentially damaging consequences that should be avoided. The originality of this article is that it was written jointly by a doctor and a lawyer.
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