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Donation et essence de l’apparaître. Le concept de phénoménalité chez Jan Patočka et Michel Henry

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Ressources en ligne : Abrégé : Cet essai aborde la question phénoménologique fondamentale de la donation de l’apparaître. L’auteur commence par noter que la distinction husserlienne entre l’apparaître comme vécu (Erscheinen als Erleben) et ce qui apparaît (das Erscheinende) ou phénomène a été critiquée à partir de deux perspectives différentes dont Patočka et Henry sont, respectivement, deux représentants importants. Quoique tous deux critiquent la même distinction husserlienne, l’auteur montre cependant que leurs critiques prennent en réalité des directions opposées. Patočka entend développer une phénoménologie asubjective dans laquelle la donation fondamentale de toute apparence se trouve dans le « se-montrer-soi-même » (Sich-selbst-zeigen) des êtres. Plutôt que dans le domaine de l’auto-donation du vécu de l’expérience (Erleben), cette phénoménologie fonde l’apparence dans la sphère phénoménologique globale du monde. Henry, quant à lui, ne rejette pas le domaine subjectif mais renforce bien plutôt son importance en radicalisant la distinction husserlienne entre l’expérience et le phénomène et en la remplaçant par la différence qu’il établit entre révélation et manifestation. La manifestation suppose toujours la distance et l’intentionnalité. La révélation, en revanche, peut être comprise comme une radicalisation de l’expérience husserlienne, puisqu’elle est un mode d’apparaître qui n’implique pas une forme de pensée (meinen) et d’intentionnalité. Elle est, en tant que telle, exempte de la distance que Henry exclut du domaine d’intériorité où se produit la révélation. L’auteur discute alors ce contraste entre Patočka et Henry et montre à quel point l’accent mis sur le monde dans l’explication de la donation donnée par le premier diffère de la relation à soi subjective qui est au cœur de l’explication de la donation offerte par le second.Abrégé : This essay addresses the fundamental phenomenological question of the givenness of appearing. The author starts by noting that Husserl’s distinction between appearance as experiencing ( Erscheinen als Erleben) and the appearing ( das Erscheinende) lived experiencing or phenomenon is criticized from two different perspectives of which Patočka and Henry are two important representatives, respectively. In fact, although they both criticize the same Husserlian distinction, the author shows that their critique goes into an opposite direction. Patočka aims to develop an asubjective phenomenology in which the fundamental givenness of every appearance is to be found in the “showing-itself” ( Sich-selbst-zeigen) of beings. Rather than in the realm of the self-givenness of the lived experience ( Erleben), Patočka’s asubjective phenomenology founds appearance in the encompassing phenomenological sphere of the world. Henry, on the other hand, does not dismiss the subjective realm but rather increases its importance by radicalizing Husserl’s distinction between experiencing and phenomenon by replacing it with his distinction between revelation and manifestation. Manifestation always presupposes distance and intentionality. Revelation, however, can be understood as a radicalization of Husserl’s experience since it is a mode of appearance which does not imply a form of intending ( meinen) and intentionality. As such, it is free from the distance that Henry excludes from his realm of inwardness where revelation occurs. The author discusses this contrast between Patočka and Henry and shows to what extent the focus on the world in Patočka’s account of givenness differs from the subjective self-relation that is the core of Henry’s account of givenness.
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Cet essai aborde la question phénoménologique fondamentale de la donation de l’apparaître. L’auteur commence par noter que la distinction husserlienne entre l’apparaître comme vécu (Erscheinen als Erleben) et ce qui apparaît (das Erscheinende) ou phénomène a été critiquée à partir de deux perspectives différentes dont Patočka et Henry sont, respectivement, deux représentants importants. Quoique tous deux critiquent la même distinction husserlienne, l’auteur montre cependant que leurs critiques prennent en réalité des directions opposées. Patočka entend développer une phénoménologie asubjective dans laquelle la donation fondamentale de toute apparence se trouve dans le « se-montrer-soi-même » (Sich-selbst-zeigen) des êtres. Plutôt que dans le domaine de l’auto-donation du vécu de l’expérience (Erleben), cette phénoménologie fonde l’apparence dans la sphère phénoménologique globale du monde. Henry, quant à lui, ne rejette pas le domaine subjectif mais renforce bien plutôt son importance en radicalisant la distinction husserlienne entre l’expérience et le phénomène et en la remplaçant par la différence qu’il établit entre révélation et manifestation. La manifestation suppose toujours la distance et l’intentionnalité. La révélation, en revanche, peut être comprise comme une radicalisation de l’expérience husserlienne, puisqu’elle est un mode d’apparaître qui n’implique pas une forme de pensée (meinen) et d’intentionnalité. Elle est, en tant que telle, exempte de la distance que Henry exclut du domaine d’intériorité où se produit la révélation. L’auteur discute alors ce contraste entre Patočka et Henry et montre à quel point l’accent mis sur le monde dans l’explication de la donation donnée par le premier diffère de la relation à soi subjective qui est au cœur de l’explication de la donation offerte par le second.

This essay addresses the fundamental phenomenological question of the givenness of appearing. The author starts by noting that Husserl’s distinction between appearance as experiencing ( Erscheinen als Erleben) and the appearing ( das Erscheinende) lived experiencing or phenomenon is criticized from two different perspectives of which Patočka and Henry are two important representatives, respectively. In fact, although they both criticize the same Husserlian distinction, the author shows that their critique goes into an opposite direction. Patočka aims to develop an asubjective phenomenology in which the fundamental givenness of every appearance is to be found in the “showing-itself” ( Sich-selbst-zeigen) of beings. Rather than in the realm of the self-givenness of the lived experience ( Erleben), Patočka’s asubjective phenomenology founds appearance in the encompassing phenomenological sphere of the world. Henry, on the other hand, does not dismiss the subjective realm but rather increases its importance by radicalizing Husserl’s distinction between experiencing and phenomenon by replacing it with his distinction between revelation and manifestation. Manifestation always presupposes distance and intentionality. Revelation, however, can be understood as a radicalization of Husserl’s experience since it is a mode of appearance which does not imply a form of intending ( meinen) and intentionality. As such, it is free from the distance that Henry excludes from his realm of inwardness where revelation occurs. The author discusses this contrast between Patočka and Henry and shows to what extent the focus on the world in Patočka’s account of givenness differs from the subjective self-relation that is the core of Henry’s account of givenness.

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