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Chapitre 10. La mort, les biens et les hommes dans la pensée juridique des fouqaha

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2002. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLe fikh, habituellement traduit par droit musulman, est un ensemble doctrinal élaboré au cours des siècles par des générations de théologiens-juristes qui se sont exprimés sur un certain nombre de questions intéressant la société musulmane pour ordonnancer son organisation et son fonctionnement à partir des « sources » fondamentales de l’Islam. Parmi les questions traitées dans cette perspective, il y a ceux intéressant l’événement de la mort et il est donc utile de rechercher comment cette question y est traitée.De par la démarche méthodologique ( ‘ilm usûl al-fiqh) suivie par les fouqaha, il apparaît que le juridique et le théologique s’emboîtent l’un à l’autre mais sans pour autant se confondre. Aussi, si l’aspect religieux ne peut être ignoré dans l’étude de la mort telle qu’elle est abordée par les juristes musulmans, il ne constituera pas pour autant l’essentiel de cet exposé sauf pour essayer de montrer comment se fait le passage à l’eschatologique au normatif.Cet ensemble normatif propre au droit musulman montre que la mort, tout en constituant un événement parfois difficile à vivre pour les proches de celui qui disparaît, est appréhendée par les fouqaha comme une situation transitoire à partir de laquelle il y a lieu de continuer à organiser la vie et à déployer à nouveau l’activité des vivants. Si la mort s’impose à l’homme, elle ne doit pas pour autant perturber la vie de la société telle que l’envisage l’ordre voulu par Dieu. Si le profane et le sacré semblent alors se rejoindre à cet autre moment de l’existence du groupe, il n’en demeure pas moins que le fiqh, tout en accordant des droits au mort, ne permet pas à ce dernier de continuer à régir le monde des vivants par des dispositions prises avant le décès.«  Hic locus est ubi mors gaudet succurere vitae »Abrégé : Fikh, which is usually translated as Muslim law, is doctrine that has been elaborated over the centuries by generations of theologian-jurists who expressed themselves on a certain number of questions concerning Muslim society in order to order its organisation and its working through the fundamental “sources” of Islam. Among the questions dealt with in this perspective, there are those that concern the event of death and it is useful to consider how this question is handled.Thanks to the methodological approach (‘ ilm usûl al-fiqh) followed by the fouqaha, it appears that the legal and the theological fit together but do not get confused. Thus, although the religious aspect cannot be ignored in the study of death as it is tackled by Muslim jurists, it will not, nevertheless, constitute the essential part of this report except to try to show how we pass from the eschatological to the normative.This normative aspect which is particular to Muslim law shows that death, while constituting an event that is sometimes difficult for the family and friends of the deceased, is perceived by the fouqaha as a transitory situation from which life must continue to be organised and the activity of the living must pick up again. Although death is imposed on man, it must not, however, disturb the life of society as it is envisaged by the order intended by God. If the profane and the sacred seem then to come together at this other moment in the existence of the group, the fiqh nevertheless, while granting rights to the deceased, does not allow him to continue to govern the world of the living by provisions made before death.“Hic locus est ubi mors gaudet succurere vitae”
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RésuméLe fikh, habituellement traduit par droit musulman, est un ensemble doctrinal élaboré au cours des siècles par des générations de théologiens-juristes qui se sont exprimés sur un certain nombre de questions intéressant la société musulmane pour ordonnancer son organisation et son fonctionnement à partir des « sources » fondamentales de l’Islam. Parmi les questions traitées dans cette perspective, il y a ceux intéressant l’événement de la mort et il est donc utile de rechercher comment cette question y est traitée.De par la démarche méthodologique ( ‘ilm usûl al-fiqh) suivie par les fouqaha, il apparaît que le juridique et le théologique s’emboîtent l’un à l’autre mais sans pour autant se confondre. Aussi, si l’aspect religieux ne peut être ignoré dans l’étude de la mort telle qu’elle est abordée par les juristes musulmans, il ne constituera pas pour autant l’essentiel de cet exposé sauf pour essayer de montrer comment se fait le passage à l’eschatologique au normatif.Cet ensemble normatif propre au droit musulman montre que la mort, tout en constituant un événement parfois difficile à vivre pour les proches de celui qui disparaît, est appréhendée par les fouqaha comme une situation transitoire à partir de laquelle il y a lieu de continuer à organiser la vie et à déployer à nouveau l’activité des vivants. Si la mort s’impose à l’homme, elle ne doit pas pour autant perturber la vie de la société telle que l’envisage l’ordre voulu par Dieu. Si le profane et le sacré semblent alors se rejoindre à cet autre moment de l’existence du groupe, il n’en demeure pas moins que le fiqh, tout en accordant des droits au mort, ne permet pas à ce dernier de continuer à régir le monde des vivants par des dispositions prises avant le décès.«  Hic locus est ubi mors gaudet succurere vitae »

Fikh, which is usually translated as Muslim law, is doctrine that has been elaborated over the centuries by generations of theologian-jurists who expressed themselves on a certain number of questions concerning Muslim society in order to order its organisation and its working through the fundamental “sources” of Islam. Among the questions dealt with in this perspective, there are those that concern the event of death and it is useful to consider how this question is handled.Thanks to the methodological approach (‘ ilm usûl al-fiqh) followed by the fouqaha, it appears that the legal and the theological fit together but do not get confused. Thus, although the religious aspect cannot be ignored in the study of death as it is tackled by Muslim jurists, it will not, nevertheless, constitute the essential part of this report except to try to show how we pass from the eschatological to the normative.This normative aspect which is particular to Muslim law shows that death, while constituting an event that is sometimes difficult for the family and friends of the deceased, is perceived by the fouqaha as a transitory situation from which life must continue to be organised and the activity of the living must pick up again. Although death is imposed on man, it must not, however, disturb the life of society as it is envisaged by the order intended by God. If the profane and the sacred seem then to come together at this other moment in the existence of the group, the fiqh nevertheless, while granting rights to the deceased, does not allow him to continue to govern the world of the living by provisions made before death.“Hic locus est ubi mors gaudet succurere vitae”

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