Moins de soins sous contrainte : l’expérience islandaise
Type de matériel :
- soin sous contrainte
- prise en charge
- relation soignant soigné
- recommandation
- droit des usagers
- isolement thérapeutique
- Islande
- négociation
- hospitalisation sous contrainte
- therapeutic isolation
- care management
- recommendations
- negotiation
- user rights
- Iceland
- hospitalization under constraint
- patient care relationship
- care under constraint
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RésuméTraditionnellement, l’Islande a utilisé moins de contrainte que d’autres pays d’Europe du Nord dans son système de santé mentale. Les taux d’admissions involontaires déclarés sont faibles et l’on peut supposer que cela est lié au fait qu’ils proviennent d’une petite société homogène avec des niveaux de confiance élevés. Les compétences développées en matière de négociation grâce à l’accent mis sur la formation à la désescalade de la violence et une bonne tolérance au risque peuvent également expliquer ces bons résultats. La contrainte mécanique n’a pas été utilisée en Islande depuis 85 ans. Au lieu de cela, des moyens non contraignants de négociation et de désescalade sont utilisés, ainsi que des mesures coercitives (internement, tranquillisation rapide, isolement, unité de soins intensifs psychiatriques). Les avantages et inconvénients des différentes mesures coercitives sont discutés tout comme l’importance de la culture de la tolérance et d’acceptation. Trois recommandations sont formulées : abolir les contentions mécaniques, construire une approche globale de la santé mentale et mettre l’accent sur la négociation avec les usagers de la santé mentale.
Less care under constraint: the Icelandic experienceIceland has traditionally used less coercion than other Northern European countries within its mental health system. Rates of involuntary admissions are reported as low and it can be speculated that this stems from a small homogenous society with high levels of trust. Emphasis on training in de-escalation and a tolerance for risk may also lead to better results through better negotiating skills. Mechanical fixation has not been used in Iceland for 85 years. Instead non-coercive means of negotiation and de-escalation are used, as well as coercive measures (holds, rapid tranquillisation, seclusion, PICU). The pros and cons of different coercive measures are discussed as well as the importance of a culture of tolerance and acceptance. Three recommendations are given: to abolish mechanical restraints, to build comprehensive mental health outreach, and to emphasize negotiation with mental health users.
Tradicionalmente, Islandia ha usado menos coacción que otros países de Europa del Norte en su sistema de salud mental. Las tasas de admisiones involuntarias declaradas son bajas y puede suponerse que esto está relacionado con que proceden de una pequeña sociedad homogénea con niveles de confianza altos. Las competencias desarrolladas en materia de negociaciones merced al énfasis puesto en la formación para la desescalada de la violencia y una aceptable tolerancia al riesgo pueden también explicar estos buenos resultados. No se ha usado desde hace 85 años coacción mecánica en Islandia. En lugar de esto, unos medios no coactivos de negociación y de desescalada se han utilizado, así como medidas coercitivas (internamiento, tranquilización rápida, aislamiento, Unidad de cuidados intensivos psiquiátricos). Las ventajas e inconvenientes de las diferentes medidas coercitivas se discuten, lo mismo la importancia de la cultura de la tolerancia y la aceptación. Tres recomendaciones se han formulado: abolir las contenciones mecánicas, construir un abordaje global de la salud mental y poner el énfasis en la negociación con los usuarios de la salud mental.
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