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Les Fab Lab internes sont des tiers-lieux d’innovation appartenant à des entreprises. De récentes études soulignent des difficultés à les intégrer à l’organisation tant ces structures visent à se différencier du reste de l’entreprise pour faire de l’innovation d’exploration. Cette recherche tâche d’éclairer ce dilemme entre différenciation et intégration en étudiant l’i-Lab (Air Liquide). Notre travail permet notamment de mieux comprendre les logiques de différenciation et d’intégration nécessaires à l’adoption d’une structure de type Fab Lab interne. De plus, il apparaît que de simples mécanismes d’intégration, tels les proximités géographique et organisationnelle avec les équipes de R&D ou la création de valeur, ne suffisent pas à résoudre ce dilemme. Il apparaît en revanche que l’i-Lab a réussi à s’intégrer tout en se différenciant grâce à plusieurs compromis organisationnels, que sont la légitimité, l’intrapreneuriat, le turn over interne et la création d’une nouvelle business unit transversale.Code JEL: O310

Internal Fab Labs are company-owned third place for innovation. Recent studies point out the difficulties in integrating them into the organization as these structures aim to differentiate from the rest of the company in order to explore. This research tries to shed light on this dilemma between differentiation and integration by studying the i-Lab (Air Liquide). In particular, our work provides a better understanding of the differentiation and integration logics required to adopt an internal Fab Lab. Moreover, it appears that simple integration mechanisms, such as geographical and organizational proximity with R&D teams or value creation, are not enough to solve this dilemma. On the other hand, it appears that the i-Lab has managed to integrate while differentiating itself thanks to several organizational compromises, such as legitimacy, intrapreneurship, internal turn over and the creation of a new transversal business unit.Code JEL: O310