Carcinome épidermoïde superficiel de l’œsophage : du dépistage au traitement endoscopique
Type de matériel :
- carcinome épidermoïde de l’œsophage superficiel
- résection endoscopique
- dépistage
- caractérisation
- dissection sous-muqueuse
- réunion de concertation pluridisciplinaire
- facteurs histopronostiques
- IPCL
- histopronostic factors
- endoscopic submucosal dissection
- superficial esophageal squamous cell carcinoma
- multidisciplinary consultation meeting
- endoscopic resection
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The incidence of esophageal squamous cell carcinoma (ESCC) has been divided by 3 in France over the last 30 years, but this tumor remains associated with a poor prognosis. The main prognostic factor is the tumor stage at the time of diagnosis. ESCC does not cause any symptom in its early stages and is often diagnosed at an advanced stage: less than 10 % of ESCCs are diagnosed at a localized stage (≤ T2). No screening program exists in France nationwide or in high-risk individuals. Early (T1) ESCCs are eligible for endoscopic resection by endoscopic submucosal dissection (ESD), which is as effective as surgery in terms of overall survival and recurrence-free survival, and associated with a much lower morbidity and mortality. ESD is considered curative in case of an en-bloc resection, histologically complete, and with a limited metastatic risk, as evaluated based on histopronostic factors present on the resection specimen. In case of positive deep resection margins, deep submucosal invasion, poorly differentiated tumor, or lymphatic and/or vascular invasion, the resection is considered non-curative and further treatment should be considered. After each ESD for superficial ESCC, the need for further treatment is discussed at a dedicated tumor board, weighting the risk of metastases against the patient’s age and co-morbid conditions, and the risks associated with the treatment.
Le carcinome épidermoïde de l’œsophage, dont l’incidence a été divisée par 3 en France sur les trente dernières années, demeure associé à un pronostic sombre. Le principal facteur pronostique est le stade tumoral au moment du diagnostic. Longtemps asymptomatique, le carcinome épidermoïde de l’œsophage est souvent diagnostiqué à un stade localement avancé, voire métastatique, expliquant au moins en partie son mauvais pronostic. Moins de 10 % de ces lésions sont diagnostiquées à un stade localisé (≤ T2). Aucun programme organisé de dépistage n’existe en France, soulignant l’importance du dépistage individuel dans les populations à risque. Les tumeurs superficielles (T1) sont éligibles à un traitement endoscopique par dissection sous-muqueuse, traitement aussi efficace en ce qui concerne les survies globale et sans récidive que la chirurgie, et surtout associé à une morbi-mortalité moindre. Le caractère curatif de la dissection sous-muqueuse est défini par une résection monobloc, histologiquement complète, et avec un risque métastatique considéré comme limité (généralement < 10 %), évalué sur les facteurs histo-pronostiques présents sur la pièce opératoire. En cas de résection avec une marge tumorale profonde positive, d’envahissement de la sous-muqueuse profonde, d’une tumeur peu différenciée ou de présence d’embole lymphatique et/ou vasculaire, la résection est considérée comme non curative et un traitement complémentaire est à envisager. Après chaque résection endoscopique d’un carcinome épidermoïde superficiel, l’indication d’un traitement complémentaire est discutée lors d’une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) idéalement dédiée aux tumeurs superficielles du tube digestif en prenant en considération le risque métastatique, l’âge et les comorbidités du patient, ainsi que les risques attendus liés au traitement envisagé.
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