Cardiotoxicité induite par le 5-fluoro-uracile et la capécitabine
Type de matériel :
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The cardiac toxicity of 5-fluorouracil (5-FU) and its derivatives is evaluated up to 20% according to the studies. The mechanisms of this toxicity are poorly understood and probably multiple. 5-FU could induce coronary spasm or even true myocarditis. It may also modulate intravascular coagulation resulting in microthrombotic occlusions or mitochondrial dysfunction of cardiomyocytes. The clinical manifestations are variables, including anginal pain, the most frequent, rhythm disorders and heart failure. They can occur up to 72 hours after administration. Major cardiac events such as myocardial infarction, cardiogenic shock and sudden death occur in 0% to 2% of patients according to the studies. A history of cardiac disease or pre-existing ECG abnormalities is not predictive of the occurrence of this toxicity. Immediate management is stopping the perfusion or oral treatment, performing an electrocardiogram and a troponin assay to eliminate acute coronary syndrome. The request for a cardiological opinion urgently or, according to the case, before the next administration of chemotherapy is necessary. In the case of anginal pain, vasodilator therapy should be attempted, making it possible to resolve the symptoms in 69% of patients. The reintroduction of 5-FU must be decided on a case by case basis. The risk of recurrence of cardiac events is 47% to 82%, often in an earlier and more severe mode. Secondary prevention, based on anti-anginal treatments is very controversial. If reintroduction is decided, it must be done after a complete cardiological assessment, most often in a cardiology department and under the guise of vasodilators but without any consensus being validated at present.
La fréquence de la toxicité cardiaque du 5 fluoro-uracile (5-FU) et de ses dérivés est évaluée jusqu’à 20 % selon les études. Les mécanismes de cette toxicité sont mal élucidés et probablement multiples. Le 5-FU pourrait induire des spasmes coronariens, voire des véritables myocardites. Il pourrait aussi moduler la coagulation intravasculaire entraînant des occlusions microthrombotiques ou entraîner une dysfonction mitochondriale des cardiomyocytes. Les manifestations cliniques sont variées incluant la douleur angineuse, la plus fréquente, les troubles du rythme et l’insuffisance cardiaque. Elles peuvent survenir jusqu’à 72 heures après l’administration de 5-FU, la chronologie de survenue étant plus variable pour la capécitabine. Les événements cardiaques majeurs tels infarctus du myocarde, choc cardiogénique et mort subite surviennent chez 0 % à 2 % des patients selon les études. Des antécédents de cardiopathie ou des anomalies préexistantes de l’ECG ne semblent pas être prédictifs de la survenue de cette toxicité. La prise en charge immédiate consiste en l’arrêt de la perfusion ou du traitement per os, la réalisation d’un électrocardiogramme et d’un dosage de troponine pour éliminer un syndrome coronaire aigu. La demande d’un avis cardiologique en urgence ou selon les cas, avant l’administration suivante est nécessaire. En cas de douleur angineuse, un traitement par vasodilatateurs doit être tenté, permettant de faire disparaître les symptômes chez 69 % des patients. La réintroduction du 5-FU doit se décider au cas par cas. Le risque de récidive des manifestations cardiaques est de 47 % à 82 %, souvent sur un mode plus précoce et plus grave. La prévention secondaire, basée sur les traitements anti-angineux est très controversée. Si la réintroduction est décidée, elle doit se faire après un bilan cardiologique complet, le plus souvent dans un service de cardiologie et sous couvert de vasodilatateurs mais sans qu’aucun consensus ne soit validé actuellement.
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