Demander (ou pas) l’aide à domicile au grand âge. L’agency des personnes âgées
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L’assistance formelle à domicile est devenue une pratique de plus en plus répandue dans le monde occidental. Tôt ou tard, elle finit par constituer une des conditions du maintien à domicile dans la vieillesse : mais qu’en est-il de l’agency des personnes âgées lorsque, face aux pertes typiques du grand âge, celles-ci doivent faire appel à des services et à des individus étrangers à leur chez-soi ? Les entretiens menés avec des individus de 80 ans et plus vivant dans une région de Suisse montrent que leur rôle à ce sujet, s’il est parfois mis à mal par des contraintes, est loin d’être marginal. Sa compréhension demande une considération du parcours de vie et des ressources de l’individu, ainsi que des contextes dans lesquels il est inséré. Le type de service – aide domestique ou soin personnel, aide publique ou privée – a aussi une influence, de même que leur mode d’organisation et le travail des soignants qui y opèrent.
Formal home care has become increasingly widespread in the West. Sooner or later, it will be one of the conditions allowing the elderly to stay at home. But what about the agency of the elderly when they are facing losses typically associated with old age and have to ask for unfamiliar services and persons in the intimacy of their own home? Interviews conducted with elderly people aged eighty and over living in a region of Switzerland showed that the elderly person’s role in this situation, even if it is jeopardized by some constraints, is far from marginal. Understanding this situation requires us to consider the person’s life course, his or her resources, as well as the contexts he or she is involved in. The types of services –domestic help or care, and private or public aid –also have an influence, along with the organization process and the work of caregivers.
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