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Répondre aux crises

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2016. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article propose de contribuer à une sociologie politique des instruments de gestion des crises développés au sein de la Commission européenne durant les années 2000. L’analyse des transactions bureaucratiques au sein de l’espace européen permet d’expliquer les dynamiques de création de ces instruments, qui ont permis à la Commission de se forger un espace autonome d’intervention sur les conflits armés. En retour, la prise en compte de la structure sociale et professionnelle des espaces dans lesquels s’inscrivent ces instruments, de leur genèse à une situation de crise, au Burundi, offre un éclairage supplémentaire sur les effets de cette « instrumentation » de la gestion de crises. L’hypothèse du « champ faible » permet ainsi de saisir certaines dynamiques de déploiement de la « gouvernance par délégation » (Boussaguet, Jacquot, 2009) introduite par ces instruments, qui prennent appui sur des ONG pour leur mise en œuvre. Il s’agit d’une part de logiques d’accommodement réciproque entre Commission européenne et ONG dans la structuration d’un marché professionnel de la gestion de crise à Bruxelles ; par ailleurs, cette gouvernance s’imbrique aussi dans une relation réciproque et continue entre le « siège » qu’est Bruxelles et le terrain d’intervention burundais, en tant que laboratoire du tournant des politiques d’aide publique au développement vers la gestion des conflits depuis les années 1990.Abrégé : Responding to crisesThis article endeavors to contribute to a political sociology of the crisis management instruments developed within the European Commission in the 2000s. The analysis of bureaucratic transactions within the European institutional space highlights the dynamic of creation of these instruments, which have enabled the Commission to carve out an autonomous space of intervention with respect to armed conflicts. In turn, taking into account the social and professional structure of the spaces in which these instruments were designed from their creation to their use in a crisis situation, that of Burundi, sheds an additional light on the effects of the “instrumentation” of crisis management. The hypothesis of the “weak field” is used to trace some dynamics of the deployment of a “governance through delegation” (Boussaguet, Jacquot, 2009) introduced by these instruments, which rely on NGOs for their implementation. On the one hand, these are characterized by a mutual accommodation between the European Commission and NGOs in the structuring of a professional market for crisis management in Brussels. On the other hand, this governance is also embedded in a reciprocal and continuous relation between Brussels and the space of intervention, in Burundi, which played an instrumental role as a laboratory in the shift of international development policies towards the management of violent conflict since the 1990s.
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Cet article propose de contribuer à une sociologie politique des instruments de gestion des crises développés au sein de la Commission européenne durant les années 2000. L’analyse des transactions bureaucratiques au sein de l’espace européen permet d’expliquer les dynamiques de création de ces instruments, qui ont permis à la Commission de se forger un espace autonome d’intervention sur les conflits armés. En retour, la prise en compte de la structure sociale et professionnelle des espaces dans lesquels s’inscrivent ces instruments, de leur genèse à une situation de crise, au Burundi, offre un éclairage supplémentaire sur les effets de cette « instrumentation » de la gestion de crises. L’hypothèse du « champ faible » permet ainsi de saisir certaines dynamiques de déploiement de la « gouvernance par délégation » (Boussaguet, Jacquot, 2009) introduite par ces instruments, qui prennent appui sur des ONG pour leur mise en œuvre. Il s’agit d’une part de logiques d’accommodement réciproque entre Commission européenne et ONG dans la structuration d’un marché professionnel de la gestion de crise à Bruxelles ; par ailleurs, cette gouvernance s’imbrique aussi dans une relation réciproque et continue entre le « siège » qu’est Bruxelles et le terrain d’intervention burundais, en tant que laboratoire du tournant des politiques d’aide publique au développement vers la gestion des conflits depuis les années 1990.

Responding to crisesThis article endeavors to contribute to a political sociology of the crisis management instruments developed within the European Commission in the 2000s. The analysis of bureaucratic transactions within the European institutional space highlights the dynamic of creation of these instruments, which have enabled the Commission to carve out an autonomous space of intervention with respect to armed conflicts. In turn, taking into account the social and professional structure of the spaces in which these instruments were designed from their creation to their use in a crisis situation, that of Burundi, sheds an additional light on the effects of the “instrumentation” of crisis management. The hypothesis of the “weak field” is used to trace some dynamics of the deployment of a “governance through delegation” (Boussaguet, Jacquot, 2009) introduced by these instruments, which rely on NGOs for their implementation. On the one hand, these are characterized by a mutual accommodation between the European Commission and NGOs in the structuring of a professional market for crisis management in Brussels. On the other hand, this governance is also embedded in a reciprocal and continuous relation between Brussels and the space of intervention, in Burundi, which played an instrumental role as a laboratory in the shift of international development policies towards the management of violent conflict since the 1990s.

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