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À l’extraordinaire de l’acte infanticide, répond un désir infanticide somme toute ordinaire mais ô combien insupportable. Ce désir n’est ni maternel, ni féminin : il se glisse dans l’entre-deux de ces positions, épousant les contours d’une subjectivation morcelée entre être et avoir qui tente de s’unifier via une dyade mère-fille protéiforme. L’enfant mettant à mal ce fragile montage, le désir infanticide maternel semble alors émerger pour combler la béance que le corps de l’enfant ouvre. C’est par le couple formé avec le père de l’enfant, nouvelle figure d’une dyade mère-fille sans cesse réinventée, que cette dernière va tenter d’élaborer son désir infanticide ; à moins que cette tentative n’échoue et ne précipite le passage à l’acte infanticide.

As an echo to the infamous act of infanticide, there’s a desire altogether ordinary but extremely unbearable: the infanticidal desire. This infanticidal desire is neither maternal nor feminine: it perfectly fits in-between these positions and takes the shape of a fragmented subjectivity that comes as a mid-term between being and having, attempting a unity through a multifaceted mother-daughter dyad. As the child in bones and flesh undermines the fragile assembly, the maternal infanticidal desire seems then to arise and fill the void born from the child’s body. Through the couple constituted by the mother and the child’s father, who will embody a new while constantly reinvented mother-daughter’s dyad, she will try elaborating her infanticidal desire, unless her attempt fails and triggers the realization of the act of infanticide.