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Les mouvements postféministes comme le queer et ses divers avatars mettent en question le clivage masculin-féminin et la différenciation des sexes responsables de la domination des hommes sur les femmes et des inégalités entre les individus. Il s’agit donc de déconstruire un ordre normatif conçu comme arbitraire, historique et politique, et pour cela d’abolir l’institution de l’héterosexualité fondée sur la différence anatomique des sexes. Les sexualités sont différentes et multiples. Il n’existerait pas deux sexes mais autant de sexualités que d’individus. Au-delà de ses outrances apparentes allant jusqu’à la dématernisation et rêvant de se passer du corps pour procréer, la sensibilité queer, dans sa contestation d’un ordre biologique dont le rapport au corps est au centre, peut être comprise comme un symptôme sociopathique. La psychanalyse du lien et des relations intersubjectives associée aux recherches sur le destin des pulsions dans les interactions avec l’entourage, sont à même de trouver une cause et de donner du sens aux différents aspects de la pulsion sexuelle, et singulièrement aux effets d’une force de déliaison « dont le but [...] est de briser les rapports, donc de détruire toute chose ». (Freud, 1938)