Troubles psychopathologiques de l'enfant épileptique : vers un modèle épigénétique ?
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Cet article fait le point sur les troubles psychopathologiques de l’enfant épileptique. Malgré les nombreux progrès de la prévention et du traitement médical de l’épilepsie de l’enfant, le taux de troubles psychopathologiques reste stable depuis plus de trente ans. Certains troubles ne sont pas plus fréquemment retrouvés que chez des témoins avec maladie chronique (dépression), alors que d’autres le sont davantage (troubles de l’attention, troubles sociaux, troubles de la pensée), ou sont particulièrement associés à certains syndromes épileptiques (troubles envahissants du développement). D’autre part, des troubles du comportement et la dépression sont parfois retrouvés avant l’apparition d’une épilepsie, ce qui plaide en faveur d’un dysfonctionnement neurobiologique commun à l’épilepsie et aux troubles psychiatriques. L’étude des variables influençant l’apparition de tels troubles montre des résultats contradictoires. Les variables propres à l’épilepsie ne semblent pas influer sur les troubles psychiatriques, sauf par le biais des troubles cognitifs secondaires à l’épilepsie. En revanche, les variables familiales (troubles du fonctionnement familial, dépression maternelle plus fréquemment retrouvés que chez les parents d’enfants témoins), et surtout la perception parentale du contrôle de l’épilepsie prédisent mieux l’ajustement parental que le niveau de contrôle de l’épilepsie. Tous les auteurs soulignent que malgré ce constat, la prise en charge psychiatrique est notoirement insuffisante. Ces résultats incitent à proposer des modèles complexes pour mieux comprendre, évaluer et traiter ces troubles, comme les modèles complémentaires et épigénétiques.
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