Survivre, se laisser altérer : la vulnérabilité dans le contre-transfert de l’intervenant
Type de matériel :
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In recent years, regulation groups (including practice analysis) have been marked by the omnipresence of an unleashed negative charge, which, if it cannot be contained by the institutions’ internal mechanisms (which are most often in a state of decay that confines their operation to a dimension of the order of “survival”), threatens to turn against the professionals. The group, where it still exists, becomes the privileged receptacle of this movement, in the absence of a possible address to vertical positions. In practice analysis sessions, the group sometimes defends itself against this outpouring of negativity by turning it on the facilitator, in a way that echoes the fantasy of “killing a facilitator”. It is then the facilitator, as if at the end of a chain of reversals and projections, who can survive or not to survive the destructiveness.
Ces dernières années, les groupes de régulation (dont l’analyse de la pratique) sont marqués par l’omniprésence d’une charge négative déliée, qui, faute de trouver à être contenue par les dispositifs internes aux institutions (lesquelles sont le plus souvent dans un état de délitement qui confinent leur fonctionnement à une dimension de l’ordre de la « survie »), menace de se retourner contre les professionnels. Le groupe, lorsqu’il existe encore, devient le réceptacle privilégié de ce mouvement, à défaut d’une adresse possible aux positions verticales. Dans les dispositifs de type analyse de la pratique, le groupe est alors parfois amené, pour se défendre de ce déferlement du négatif, à le retourner sur l’intervenant, selon une scénarisation qui renvoie au fantasme « on tue un intervenant ». C’est alors l’intervenant, comme au bout d’une chaîne de retournements et de projections, qui se trouve en position de survivre ou non à la destructivité.
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