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L’ouverture d’un centre pour enfants avec troubles autistiques a obligé une équipe de professionnels ivoiriens à mettre en place de nouvelles modalités thérapeutiques. L’autisme et les soins mis en place ont induit une relation de soin empreinte d’affectivité, influencée par la culture africaine, ce qui s’entend dans la nomination du soignant. Nommé « tonton » ou « tata », cette appellation du soignant ouvre à la familiarité et à l’intimité en estompant la distance relationnelle inhérente aux soins. De fait, le soignant est placé ou se place en position parentale influencée par les étiquettes identitaires attribuées par les enfants. Doit-il réellement occuper cette place ? Les auteures questionnent aussi bien la distance relationnelle physique et psychique, le jeu relationnel et la triangulation qui se fabrique aux frontières de l’intimité.

The opening of a centre for children with autistic disorders forced a team of Ivorian professionals to set up new therapeutic modalities. Autism and the care that have been put in place have led to an affective care relationship, influenced by African culture, which is evident in the appointment of the caregiver. Named “uncle” or “auntie”, this naming of the caregiver opens up familiarity and intimacy by blurring the relational distance inherent in care. The caregivers are placed or place themselves in a parental position influenced by the identity labels assigned by the children. Should they really occupy this place?The authors question the physical and psychic relational distance, the relational game and the triangulation that takes place at the frontiers of intimacy.