La personne du psychanalyste : obstacle à la remémoration, une résistance à accéder à l’au-delà du principe du plaisir
Type de matériel :
- réaction thérapeutique négative
- psychothérapie
- remémoration
- personne
- symbiose (endo-)
- forme
- transfert
- auto-érotisme
- perlaboration
- répétition
- phylogenèse
- autoplastie
- autoerotism
- persona
- repetition
- (endo-) symbiosis
- phylogenesis
- working through
- psychotherapy
- negative therapeutic reaction
- recall
- transfer
- autoplasticity
- form
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RésuméLe « névrosé », en se détournant de la réalité, fuit la nécessité d’agir sur le monde pour le modifier selon ses vœux infantiles. Au prix du rétrécissement des champs de la perception et de l’acte, il se réfugie dans les satisfactions autoérotiques permises par les modifications autoplastiques. Cette tendance de la vie psychique à l’ autocratisme fait obstacle au traitement psychique. À côté de son actualisation dans le transfert, nous rencontrons, aussi, l’obstacle que représente la personne de l’analyste. Si la « personne indéterminée » de l’analyste constitue, pour l’intérêt du patient, une « force d’attraction » atténuant celle de l’autocratisme, à trop « prendre corps » dans le transfert, elle menace la cure. La conjugaison de ces deux résistances s’oppose, en tentant d’éviter la désanthropomorphisation des formes, à l’accession à l’au-delà du principe de plaisir et entrave le processus de remémoration. En recourant au modèle de la chimère endosymbiotique, l’auteur repense les enjeux et les limites de la cure et interroge les « indices de réalité » dont nous disposons pour que la cure ne s’englue pas interminablement dans la reconstitution d’un ersatz du système « nourrisson + soins maternels ». Après avoir questionné les éléments qui permettent de distinguer les limites (attachées à la personne) que nous devons surmonter de celles (spécifiques) que nous ne saurions franchir, il indique une piste pour penser la différence entre psychanalyse et psychothérapie.
In turning away from reality, the « neurotic » flees the need to act on the world, to change it according to his infantile wishes. He pays the price involved in narrowing down the fields for perception and acting, hiding away in autoerotic satisfactions allowed for by autoplastic changes. This trend of psychic life to autocratism forms a barrier to psychic treatment. Alongside actualisation in transfer, we also encounter the obstacle that the analyst’s persona represents. If the « indeterminate persona » of the analyst constitutes for the interest of the patient a « force of attraction » that attenuates that of autocratism, as « embodied » in the transfer, it will threaten the cure. While attempting to avoid de-anthropomorphisation of forms, the conjunction of these two resistances creates a resistance to accession going beyond the pleasure principle and hinders the recall process. By resorting to the model of the endosymbiotic chimera, the author reconsiders the issues and limits for the cure and calls into question the « indices of reality » we have available to us so that the cure does not get endlessly bogged down in a reconstitution of an ersatz of the « infant+mothering » system. Having questioned elements that provide us with the means to distinguish the limits attached to the persona that we have to overcome from those specific ones we cannot get by, he suggests a path to think out the difference between psychoanalysis and psychotherapy.
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