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Les investisseurs privés et la recomposition du rapport centre-périphérie à Phnom Penh (Cambodge) depuis les années 1990

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2011. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Au début des années 1990, la reconstruction des infrastructures de Phnom Penh s’engage dans un contexte de stabilisation progressive de la vie politique, en premier lieu dans les quartiers centraux couverts par les réseaux. Mais la forte spéculation foncière et immobilière des années 2005-2008 se traduit par la mise en chantier de new towns, de tours de bureaux et de condominiums hors d’échelle, tant au centre qu’à la périphérie, et destinés à mettre Phnom Penh en concurrence avec les grandes métropoles des pays voisins. De petits propriétaires fonciers de la périphérie cèdent alors leurs terres à des investisseurs privés. La municipalité cède elle aussi une partie de son domaine à ces investisseurs en échange de la réalisation d’infrastructures publiques. Ces mutations sont en grande partie sous-tendues par des investissements directs étrangers, autrement dit par les capitaux de Chinois d’Asie du Sud-Est qui s’associent à des citoyens khmers. Une recomposition du rapport centre-périphérie s’engage alors au détriment des plus pauvres, exclus de façon brutale des quartiers centraux. Faute de capitaux, et face à une nécessité de modernité, à une demande d’urbanité, la municipalité ne peut préserver leurs territoires de vie. Les limites de ce développement contrôlé par des capitaux étrangers apparaissent pourtant avec le ralentissement économique survenu en 2008.Abrégé : Private investors and the reconstruction of the center-periphery relations in Phnom Penh (Cambodia) since the 1990’s In the early 1990s, the reconstruction of infrastructure in Phnom Penh was embarked on in a context of gradual stabilization of political life, primarily in the central districts covered by the networks. But the high land and property speculation for years 2005-2008 became reflected in the launching of new towns, office towers and out of scale condominiums, both in the centre and at the periphery. These were intended to put Phnom Penh on a competitive footing with the big cities of neighbouring countries. Small landowners then come to sell their land at the periphery to private investors, as the municipality of Phnom Penh, which assigns a portion of its estate to investors in exchange for the realization of public infrastructure. These mutations are largely underpinned by foreign direct investment, i. e. by the capital of Chinese people living in Southeast Asia who are associated with Khmer citizens. Reconfiguration of centre-periphery relations is thus being set in train to the detriment of the poor, abruptly excluded from city center areas. Lacking of capital, and faced with a need for modernity, a demand for urbanity, the municipality cannot protect their living territories. However, limits to this foreign-capital controlled development appeared with the 2008 economic slowdown.
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Au début des années 1990, la reconstruction des infrastructures de Phnom Penh s’engage dans un contexte de stabilisation progressive de la vie politique, en premier lieu dans les quartiers centraux couverts par les réseaux. Mais la forte spéculation foncière et immobilière des années 2005-2008 se traduit par la mise en chantier de new towns, de tours de bureaux et de condominiums hors d’échelle, tant au centre qu’à la périphérie, et destinés à mettre Phnom Penh en concurrence avec les grandes métropoles des pays voisins. De petits propriétaires fonciers de la périphérie cèdent alors leurs terres à des investisseurs privés. La municipalité cède elle aussi une partie de son domaine à ces investisseurs en échange de la réalisation d’infrastructures publiques. Ces mutations sont en grande partie sous-tendues par des investissements directs étrangers, autrement dit par les capitaux de Chinois d’Asie du Sud-Est qui s’associent à des citoyens khmers. Une recomposition du rapport centre-périphérie s’engage alors au détriment des plus pauvres, exclus de façon brutale des quartiers centraux. Faute de capitaux, et face à une nécessité de modernité, à une demande d’urbanité, la municipalité ne peut préserver leurs territoires de vie. Les limites de ce développement contrôlé par des capitaux étrangers apparaissent pourtant avec le ralentissement économique survenu en 2008.

Private investors and the reconstruction of the center-periphery relations in Phnom Penh (Cambodia) since the 1990’s In the early 1990s, the reconstruction of infrastructure in Phnom Penh was embarked on in a context of gradual stabilization of political life, primarily in the central districts covered by the networks. But the high land and property speculation for years 2005-2008 became reflected in the launching of new towns, office towers and out of scale condominiums, both in the centre and at the periphery. These were intended to put Phnom Penh on a competitive footing with the big cities of neighbouring countries. Small landowners then come to sell their land at the periphery to private investors, as the municipality of Phnom Penh, which assigns a portion of its estate to investors in exchange for the realization of public infrastructure. These mutations are largely underpinned by foreign direct investment, i. e. by the capital of Chinese people living in Southeast Asia who are associated with Khmer citizens. Reconfiguration of centre-periphery relations is thus being set in train to the detriment of the poor, abruptly excluded from city center areas. Lacking of capital, and faced with a need for modernity, a demand for urbanity, the municipality cannot protect their living territories. However, limits to this foreign-capital controlled development appeared with the 2008 economic slowdown.

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