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Living memories and State archives: A false absence. Top civil servants and scotomisation of public archives in Lebanon

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Contrairement à ce qui est souvent avancé, les archives publiques au Liban ne sont pas seulement abandonnées ou (rendues) indisponibles par l’État, par une décision au plus haut niveau ou par l’absence d’une décision dans un état jugé sans direction. Elles sont aussi, de manière plus pratique, situées à des endroits connus de seuls initiés : chez des anciens grands commis d’État, devenus “mémoires vivantes” et “archivistes sauvages” de leurs institutions, gardiens d’une “possibilité de l’État”. Cet article entend reprendre les ressorts historiques et sociologiques d’un tel archivage, sur le papier illégal, mais aussi répandu que normalisé et même légitimé par ces archivistes. Plus encore, c’est un phénomène reconnu par l’État libanais lui-même, créant ainsi une forme d’archivage “externalisé” qui a de fortes implications méthodologiques sur l’accès aux sources et la possibilité d’une écriture de l’histoire de l’État libanais.Abrégé : Contrary to what is often argued, public archives in Lebanon are not only abandoned or (made) unavailable by the State, through decision made at the highest level or the absence of decision in a State deprived of any clear direction. They are also, in a more practical way, held in places known only to happy fews: in the homes of former top civil servants who have become “living memories” and “bootleg archivists” of their institutions, guardians of the “possibility of a State”. Why and how these documents are to be found in such places? What are the historicity and social dynamics behind such a phenomenon? How do these people account (or not) for this situation, which could legally be considered as theft or concealment? Finally, how does the Lebanese state cope with the existence of these “wild” archives, and possibly manage its own archives located outside of itself?
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Contrairement à ce qui est souvent avancé, les archives publiques au Liban ne sont pas seulement abandonnées ou (rendues) indisponibles par l’État, par une décision au plus haut niveau ou par l’absence d’une décision dans un état jugé sans direction. Elles sont aussi, de manière plus pratique, situées à des endroits connus de seuls initiés : chez des anciens grands commis d’État, devenus “mémoires vivantes” et “archivistes sauvages” de leurs institutions, gardiens d’une “possibilité de l’État”. Cet article entend reprendre les ressorts historiques et sociologiques d’un tel archivage, sur le papier illégal, mais aussi répandu que normalisé et même légitimé par ces archivistes. Plus encore, c’est un phénomène reconnu par l’État libanais lui-même, créant ainsi une forme d’archivage “externalisé” qui a de fortes implications méthodologiques sur l’accès aux sources et la possibilité d’une écriture de l’histoire de l’État libanais.

Contrary to what is often argued, public archives in Lebanon are not only abandoned or (made) unavailable by the State, through decision made at the highest level or the absence of decision in a State deprived of any clear direction. They are also, in a more practical way, held in places known only to happy fews: in the homes of former top civil servants who have become “living memories” and “bootleg archivists” of their institutions, guardians of the “possibility of a State”. Why and how these documents are to be found in such places? What are the historicity and social dynamics behind such a phenomenon? How do these people account (or not) for this situation, which could legally be considered as theft or concealment? Finally, how does the Lebanese state cope with the existence of these “wild” archives, and possibly manage its own archives located outside of itself?

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