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Introduction: The still frequent use of isolation measures in psychiatry calls for reflection on strategies to limit its use. Among these, follow-up interviews with patients are receiving increasing attention. Against this backdrop, in October 2022 an outreach team for managing incidents of isolation and restraint (Équipe mobile de reprise des événements d’isolement et de contention, EMRIC) was set up in the Indian Ocean region. Methods: This is a retrospective, observational, multicenter case study carried out in Réunion, covering all patients seen by EMRIC between October 1, 2022, and May 1, 2023. Results: A total of 172 patients were seen by EMRIC out of 291 patients who had experienced isolation in the region, i.e., 59%. Only 4% refused the interviews. The experience of isolation is initially marked by negative experiences, with a sense of relief emerging after distancing from the measure. Discussion: To our knowledge, this study is the first in France to provide feedback on such a system. There were few refusals of the interviews, and the feedback from the healthcare teams was generally positive. The epidemiological and clinical features of our results are consistent with those of the existing literature. Conclusion: This feedback has highlighted the feasibility and acceptability of such a system. Further studies are needed to assess the impact of such a system and evaluate the possibility of rolling it out across all French territories.

Introducción: El recurso todavía frecuente a medidas de aislamiento en psiquiatría invita a reflexionar sobre las estrategias para limitar su uso. Entre ellas, se presta cada vez más atención a las entrevistas de seguimiento con los pacientes. En este contexto, en octubre de 2022 se creó un equipo móvil de seguimiento de experiencias de aislamiento y de contención (EMRIC) en la región del Océano Índico. Métodos: Se trata de un estudio de expedientes retrospectivo, observacional, multicéntrico realizado en La Réunion, que abarca a todos los pacientes atendidos por el EMRIC entre el 01/10/2022 y el 01/05/2023. Resultados: El EMRIC se reunió con 172 pacientes de un total de 291 a quienes se había indicado aislamiento en la región, es decir, el 59 %. Sólo el 4 % se negó a ser entrevistado. La experiencia de aislamiento fue inicialmente vivida de manera negativa, con un efecto tranquilizador al distanciarse de la medida. Discusión: Por lo que sabemos, este estudio es el primero en Francia que proporciona feedback sobre un dispositivo de este tipo. Hubo pocas negativas a participar en las entrevistas, y el feedback de los equipos tratantes fue en general positivo. Las características epidemiológicas y clínicas de nuestros resultados concuerdan con la literatura preexistente. Conclusión: los resultados pusieron en manifiesto la viabilidad y aceptabilidad de un dispositivo de este tipo. Se necesitan más estudios para evaluar el impacto de un tal sistema y evaluar la posibilidad de su generalización en el conjunto del territorio francés.

L’utilisation encore fréquente de la mesure d’isolement en psychiatrie implique une réflexion sur les stratégies qui doivent permettre de limiter son utilisation. Parmi elles, les entretiens de reprises avec le patient font l’objet d’une attention croissante. Dans ce contexte a été créée en octobre 2022 une équipe mobile de reprise des événements d’isolement et de contention (Emric) dans la région océan Indien. Méthodes : Il s’agit d’une étude de dossier, rétrospective, observationnelle, multicentrique, réalisée à La Réunion, sur l’ensemble des patients rencontrés par l’Emric entre le 01/10/2022 et le 01/05/2023. Résultats : 172 patients ont été rencontrés par l’Emric sur un total de 291 patients ayant été confrontés à l’isolement dans la région, soit 59 %. Seuls 4 % ont refusé les entretiens. Le vécu de l’isolement est initialement marqué par des vécus négatifs avec un vécu d’apaisement à distance de la mesure. Discussion : Cette étude est à notre connaissance la première en France à réaliser un retour d’expérience autour d’un tel dispositif. Il y a eu peu de refus des entretiens et les retours des équipes soignantes sont globalement positifs. Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques de nos résultats concordent avec ceux de la littérature préexistante. Conclusion : Ce retour d’expérience a permis de mettre en évidence la faisabilité et l’acceptabilité d’un tel dispositif. Des études complémentaires sont nécessaires afin d’évaluer l’impact d’un tel dispositif et évaluer la possibilité de sa généralisation sur l’ensemble des territoires de France.