Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

La musée-transe. Autour du film Hampi. Le ciel est posé sur la terre de Jean Rouch (1961)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Le 22 janvier 1960, Jean Rouch organisait, dans l’enceinte du musée du Niger (aujourd’hui musée national Boubou Hama du Niger), l’installation d’un vase rituel ( hampi), autel d’un culte de possession songhay-zarma. Le film qu’il réalise à cette occasion, intitulé Hampi. Le ciel est posé sur la terre, témoigne d’une démarche inédite, d’une forme d’appropriation rituelle d’un espace muséal. En inscrivant le film de Rouch dans l’histoire du musée du Niger, installé par l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) à la fin de la période coloniale, et en interrogeant les connexions entre muséologie, cinéma et transes de possession, il s’agit de rendre compte d’une expérience que l’on pourrait qualifier de « musée-transe », en référence à la notion rouchienne de « ciné-transe ». La portée politique de la démarche de Rouch mérite également d’être soulignée. Révélée par la présence, à ses côtés, du réalisateur québécois Claude Jutra qui réalise alors un documentaire intitulé Le Niger, jeune république (1961), elle se traduit notamment par l’implication des autorités nigériennes dans le projet muséal. L’histoire conjointe du film Hampi et de l’installation du culte de possession au sein du musée du Niger permet ainsi de décrire les enjeux d’une expérience cinématographique et les aléas postcoloniaux, politiques et religieux, d’un culte muséal.Abrégé : ‪On 22 January 1960, on the premises of the museum of Niger (today the Boubou Hama National Museum of Niger), Jean Rouch organised the installation of a ritual vase (‪ ‪hampi‪‪), the altar of a songhay-zarma possession cult. The film Rouch made at the time, ‪ ‪Hampi. Le ciel est posé sur la terre‪‪, depicts an unusual procedure, namely a kind of ritual appropriation of a museum space. By inscribing the film in the history of the museum of Niger, which was established by the Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) at the end of the colonial era, and questioning the connections between museology, cinema and possession trances, the event could be classified as a “museum trance”, in reference to Rouch’s notion of “cinema-trance”. It is also worth highlighting the political impact of Rouch’s approach as shown through the work of the Quebec filmmaker Claude Jutra who was making a documentary alongside Rouch at the same time, titled ‪ ‪Le Niger, jeune république‪‪ (1961). This impact can be seen particularly through the involvement of the Nigerian authorities in the museum project. The joint history of the film ‪ ‪Hampi‪‪ and the installation of a possession cult within the museum of Niger thus allows us to chart what is at stake in this cinematographic experience and the post-colonial, political and religious vagaries of a museum cult.‪
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

21

Le 22 janvier 1960, Jean Rouch organisait, dans l’enceinte du musée du Niger (aujourd’hui musée national Boubou Hama du Niger), l’installation d’un vase rituel ( hampi), autel d’un culte de possession songhay-zarma. Le film qu’il réalise à cette occasion, intitulé Hampi. Le ciel est posé sur la terre, témoigne d’une démarche inédite, d’une forme d’appropriation rituelle d’un espace muséal. En inscrivant le film de Rouch dans l’histoire du musée du Niger, installé par l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) à la fin de la période coloniale, et en interrogeant les connexions entre muséologie, cinéma et transes de possession, il s’agit de rendre compte d’une expérience que l’on pourrait qualifier de « musée-transe », en référence à la notion rouchienne de « ciné-transe ». La portée politique de la démarche de Rouch mérite également d’être soulignée. Révélée par la présence, à ses côtés, du réalisateur québécois Claude Jutra qui réalise alors un documentaire intitulé Le Niger, jeune république (1961), elle se traduit notamment par l’implication des autorités nigériennes dans le projet muséal. L’histoire conjointe du film Hampi et de l’installation du culte de possession au sein du musée du Niger permet ainsi de décrire les enjeux d’une expérience cinématographique et les aléas postcoloniaux, politiques et religieux, d’un culte muséal.

‪On 22 January 1960, on the premises of the museum of Niger (today the Boubou Hama National Museum of Niger), Jean Rouch organised the installation of a ritual vase (‪ ‪hampi‪‪), the altar of a songhay-zarma possession cult. The film Rouch made at the time, ‪ ‪Hampi. Le ciel est posé sur la terre‪‪, depicts an unusual procedure, namely a kind of ritual appropriation of a museum space. By inscribing the film in the history of the museum of Niger, which was established by the Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) at the end of the colonial era, and questioning the connections between museology, cinema and possession trances, the event could be classified as a “museum trance”, in reference to Rouch’s notion of “cinema-trance”. It is also worth highlighting the political impact of Rouch’s approach as shown through the work of the Quebec filmmaker Claude Jutra who was making a documentary alongside Rouch at the same time, titled ‪ ‪Le Niger, jeune république‪‪ (1961). This impact can be seen particularly through the involvement of the Nigerian authorities in the museum project. The joint history of the film ‪ ‪Hampi‪‪ and the installation of a possession cult within the museum of Niger thus allows us to chart what is at stake in this cinematographic experience and the post-colonial, political and religious vagaries of a museum cult.‪

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025