L'avis du bien-portant doit-il plus compter que celui du malade pour décider de la distribution des soins de santé ? Un examen par les théories de la justice sociale
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La dimension sanitaire de la vie en société pose d’épineuses difficultés aux théories de la justice sociale. A-sanitaires par nature, ces théories proposent des critères d’équité décrivant la juste répartition des ressources de la société entre des personnes égales en dignité mais inégales en dotations naturelles et en positions sociales. Dans cet article, deux questions sont discutées, à la lumière, notamment, des travaux menés en éthique empirique : l’incorporation de la santé dans l’étalon de mesure de la justice dans la société et la légitimité des malades à énoncer les critères d’équité.
Should the opinions of the healthy count more than those of the sick in deciding the distribution of healthcare? An examination through the lens of theories of social justiceHealth raises difficult issues for theories of social justice. They are “a-sanitarian” by nature, providing a normative framework that describes how social resources should be distributed among persons who are intrinsically equal but unequally endowed in natural and social resources. In this article, two questions are discussed, using, in particular, results provided by empirical social choice studies : how to incorporate health as part of the informational basis of social justice and legitimacy, and how the unhealthy can contribute to the elicitation of normative criterions for social justice.
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