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Objectif de l’étude : Cette étude, menée à l’initiative du Collège Universitaire des Enseignants de Santé Publique, a pour but de décrire, du point de vue des médecins de santé publique, les contours et les organisations des activités de santé publique au sein des CHU français. Un questionnaire auto-administré a été adressé, au premier semestre 2018, à l’ensemble des 29 CHU et des 12 hôpitaux universitaires de l’AP-HP, complété par dix entretiens téléphoniques. Résultats : Parmi les 33 établissements répondants (24 CHU et 9 HU), 28 disposaient d’un pôle regroupant la majorité des activités de santé publique, associées à d’autres spécialités (médecine du travail, pharmacie, etc.), dans 85 % des cas. L’existence d’un pôle de santé publique améliorait la visibilité et la lisibilité de la spécialité et permettait de fédérer les forces et compétences. L’épidémiologie, les biostatistiques et l’information médicale étaient les activités les plus présentes. Plusieurs activités spécifiques étaient partagées avec d’autres pôles ou directions (qualité et sécurité des soins, hygiène, etc.), ce qui était expliqué, en partie, par un nombre insuffisant de médecins de santé publique. Les activités à développer étaient principalement la promotion de la santé, l’économie de la santé et l’exploitation des données massives. Conclusion : Si la majorité des établissements dispose d’un pôle identifié, l’organisation des activités de santé publique est hétérogène et évolue constamment. Malgré plusieurs difficultés, la diversité des activités de santé publique progresse dans les CHU, nécessitant le développement d’un maillage avec les structures extra-hospitalières de santé publique pour poursuivre la dynamique engagée.

Purpose of research: This study, conducted at the initiative of the French academic college of public health, aimed to describe, from the point of view of public health physicians, the outlines and organization of public health activities within French university hospitals. In the first half of 2018, a survey was sent to physicians in charge of public health specialties and to chiefs of public health divisions from the 41 French university hospitals. The survey was supplemented by 10 telephone interviews. Results: Among the 33 hospitals from which we received answers, 28 had a division that encompassed the majority of public health activities, usually combined with other disciplines (occupational medicine, pharmacy…). The existence of a public health division improved the visibility of this specialty and allowed to leverage its strengths. Epidemiology, biostatistics and health information were the most represented activities. Several public health activities were shared with other divisions and directions (healthcare quality and safety, infection control, etc.), due, in part, to a lack of public health physicians. Most respondents cited health promotion, health economics and big data analytics as activities that need to be developed in their institution. Conclusion: While most institutions have an identified public health division, their organizations are still heterogeneous and constantly evolving. Despite several difficulties, hospital public health activities are more diversified than before, but need the collaboration of extra hospital public health departments to progress.